Wajdi Mouawad nommé au Théâtre national de la Colline

Le Théâtre national de la Colline, une des grandes scènes parisiennes, se dote d'un nouveau directeur aux sensibilités pluri-culturelles. Le président François Hollande vient de nommer Wajdi Mouawad, 47 ans, auteur, metteur en scène et acteur franco-libano-québécois. C'est aussi un artiste attaché au théâtre de texte, à l'heure où l'image et le virtuel envahissent les plateaux.

Wajdi Mouawad dans sa pièce « Seuls », en 2013. THIBAUT BARON

Le nom de Wajdi Mouawad est souvent lié à une écriture foisonnante lyrique dont le drame se joue à travers le monde. Et pour cause, Mouawad, né en 1968 au Liban, doit s'exiler avec sa famille à l'âge de dix ans à cause de la guerre. Il s'installe à Montréal. C'est dans la ville québécoise qu'il se forme au théâtre et commence à écrire. En France, il se fait connaître au festival de Limoges, défricheur de talents francophones. Une France où il finit par s'installer jeune adulte. 

Artiste associé au festival d'Avignon en 2009, il marque l'édition avec sa saga Le Sang des promesses présentée du soir à l'aube dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Une œuvre qui recèle les thèmes hantant l'écriture de Wajdi Mouawad : la mémoire, l'héritage, l'exil...

Les jeunes adorent Wajdi Mouawad

Mais Wajdi Mouawad apporte aussi sa mise en scène nourrie de l'actor studio américain. Un jeu très physique, rythme enlevé, musique présente souvent en direct. Ce n'est pas pour rien que les jeunes adorent cet artiste.

Des jeunes à qui il compte bien ouvrir grand les portes du Théâtre national de la Colline. Il voudrait « réunir des créateurs qui révèlent, notamment aux adolescents, la nature politique de l'écriture et la place qu'elle peut avoir dans la vie publique ».