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"Yitzhak Rabin : chronique d’un assassinat" d'Amos Gitaï au Festival d'Avignon 2016

Yitzhaj Rabin : Chronique d'un assassinat - Amos Gitaï
Yitzhaj Rabin : Chronique d'un assassinat - Amos Gitaï (c) Agav Films
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Pour sa 70e édition, le Festival d’Avignon met à l’honneur le Moyen-Orient et accueille ses artistes du 6 au 24 juillet 2016 en plein cœur de la cité des Papes. Du théâtre à la danse, en passant par la musique et le cinéma, venez découvrir la richesse artistique de cette région du monde. Au travers d’une programmation dense et pluridisciplinaire, retrouvez ces 6 spectacles venus de Syrie, du Liban, d’Iran ou encore d’Israël, parmi lesquels "Yitzhak Rabin : chronique d’un assassinat" de Amos Gitaï.

L'année dernière, le cinéaste, architecte de formation, Amos Gitaï a réalisé Le Dernier Jour d'Yitzhak Rabin, film-enquête et choral sur l'assassinat, le 4 novembre 1995, du Premier ministre israélien au sortir d'une manifestation pour la paix et contre la violence à Tel-Aviv. Cet assassinat projette une lumière froide, brutale, sur un univers sombre et terrifiant – un univers qui a rendu possible le meurtre, comme le découvre une opinion publique traumatisée. Pour la Cour d'honneur du Palais des papes, à partir des souvenirs de Leah Rabin, l'épouse du Premier ministre, Amos Gitaï a imaginé une « fable » débarrassée de tout formalisme et portée par une distribution d'exception. Quatre protagonistes féminines, quatre voix associées dans un mode récitatif, « entre lamentation et berceuse » qui vont remonter le cours de l'Histoire et de la violence inouïe avec laquelle les forces nationalistes se sont opposées au projet de paix en déchirant le pays. Quatre voix prises, comme « dans une chambre d'écho », entre des images-documents et des extraits de la littérature classique – cette mémoire vive qui accompagne depuis toujours le cinéaste et metteur en scène dans sa compréhension du monde. Pour nous, qui laissons circuler dans notre esprit les événements de ce récit historique, la réalité est une juxtaposition des fragments gravés dans la mémoire collective.

Amos Gitaï

En 1973, Amos Gitaï est étudiant en architecture quand éclate la guerre de Kippour. L'hélicoptère dans lequel il a pris place avec son unité de secouristes est abattu par un missile. Un épisode qu'il évoque, des années plus tard, dans Kippour (2000). Après la guerre, il réalise des courts-métrages pour la télévision publique israélienne, aujourd'hui en liquidation. En 1980, son premier documentaire, House, portraits de Palestiniens et d'Israéliens vivant ou ayant vécu dans une même maison à Jérusalem, est censuré. Deux ans plus tard, la polémique suscitée par Journal de campagne, tourné avant et pendant l'invasion du Liban, contraint le réalisateur à l'exil. Situation qui lui inspire ses premiers films de fiction, Esther (1985), Berlin-Jérusalem (1989) et Golem l'esprit de l'exil (1991). Amos Gitaï retrouve Israël en 1993, année de la signature à Washington des accords de paix portés par Yitzhak Rabin. Commence une période d'intense activité au cours de laquelle le cinéaste alterne documentaires, fictions – genres qu'il travaille dans un savant dialogue esthétique – pièces de théâtre et expositions. Depuis plus de 40 ans, Amos Gitaï construit une oeuvre universelle, citoyenne et optimiste qui marie intrinsèquement intime, politique et poétique et poursuit, de manière critique, une profonde quête d'espérance.

Retrouvez "Yitzhak Rabin : chronique d’un assassinat de Amos Gitaï", pour une représentation unique le 10 juillet à 22h, à la Cour d’honneur du Palais des papes à Avignon.

Plus d’informations sur www.festival-avignon.com/fr/spectacles/2016/yitzhak-rabin-chronique-d-un-assassinat

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