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Evergrande: les autorités de Hong Kong vont enquêter sur PwC en charge des audits des comptes du géant chinois

Près de trois mois après avoir placé l'entreprise chinoise Evergrande en liquidation judiciaire, les autorités de Hong Kong s'intéressent à présent au rôle qu'a pu jouer le géant britannique de l'audit Price-waterhouse-Coopers. Le régulateur de Hong Kong va ouvrir une enquête sur le rôle de PwC dans les pratiques comptables du géant chinois de l'immobilier accusé par la Chine d'une importante fraude.

Shenzhen, Province du Guangdong, septembre 2021, le siège de la compagnie immobilière chinoise Evergrande.
Shenzhen, Province du Guangdong, septembre 2021, le siège de la compagnie immobilière chinoise Evergrande. REUTERS - ALY SONG
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Evergrande c'est d'abord une dette abyssale de 328 milliards de dollars. Pendant des années, le groupe présent dans 230 villes de Chine est parvenu à dissimuler l'ampleur de ses difficultés par un jeu de passe-passe : il faisait entrer dans ses comptes les ventes d'appartements ou de complexes immobiliers avant qu'ils n'aient été réellement livrés à leurs clients. En 2019 et 2020, cette technique lui a permis de gonfler artificiellement ses résultats financiers et d'emprunter plus facilement sur les marchés, creusant de fait encore un peu plus sa future tombe.

Or, c'est PriceWaterHouseCoopers qui assurait l'audit d'Evergrande jusqu'en 2023, date à laquelle la multinationale britannique a finalement refusé d'agréer les comptes de son client chinois. Les autorités chinoises estiment la fraude à 78 milliards de dollars.

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Que savaient réellement les auditeurs et les experts-comptables de PriceWaterHouseCoopers ? Les autorités chinoises se posaient déjà la question. Désormais, suite à une « dénonciation anonyme » à laquelle aucun média indépendant n'a pu accéder, les autorités de Hong Kong — où l'entreprise était cotée — ouvrent à leur tour une enquête formelle.

Hong Kong, qui avait ordonné la liquidation du promoteur chinois en janvier, vient d'adopter une nouvelle loi de sécurité nationale qui renforce encore un peu plus le droit de regard de Pékin sur ses affaires intérieures, y compris économiques.

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