Attaque au couteau en Australie: rencontre avec les deux Français érigés en héros
Silas Despréaux et Damien Guerot sont les deux Français érigés en héros par toute l’Australie pour leur courage durant l’attaque au couteau au central commercial de Bondi Junction. Emmanuel Macron a fait part de sa fierté et de sa reconnaissance à leur égard, et Damien, bientôt à court de visa, a en plus été invité personnellement par le Premier ministre à rester en Australie aussi longtemps qu’il le souhaitait. Rencontre avec ces deux hommes à l’issue d’une semaine folle.
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Avec notre correspondant à Sydney, Grégory Plesse
Ils n’expliquent toujours pas ce qui les a poussés à faire face au danger, plutôt qu’à le fuir, ce 13 avril dans la capitale australienne. En revanche, chaque instant reste gravé dans leur mémoire.
Damien et Silas n’ont pas seulement fait barrage du haut d’un escalator face à l’assaillant, ils ont également tenté de le stopper, avec leurs armes de fortune. C’est Silas qui a frappé le premier.
« Moi, à ce moment-là, se souvient-il, je ne vois plus rien autour de moi, je suis vraiment dans une bulle. Je jette ce poteau sur lui, je le touche à la jambe, malheureusement ça ne l’arrête pas. Et à ce moment-là, dans ses yeux, ce que je vois que ce que je viens de faire ne lui a pas plu, et que maintenant c’est moi sa cible. »
Damien Guerot 🇫🇷 est un #héros.
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) April 16, 2024
Avec une grande bravoure notre compatriote maintenant surnommé « bollard man » en #Australie a repoussé avec un poteau le tueur du centre commercial de #Sydney en #Australie dans un escalator à Westfield Bondi Junction.
Le premier ministre… pic.twitter.com/qKh4C03052
« C’est un sentiment bizarre »
Les deux Français partent alors en courant vers la sortie, où ils tombent sur une policière, décident de l’accompagner à l’intérieur, puis la guident vers l’assaillant qui sera abattu.
Un exploit récompensé pour Damien, dont le visa arrivait à expiration, par un titre de séjour permanent, un sésame qu’il convoitait depuis longtemps, mais qu’il ne s’autorise pas à célébrer : « C’est un sentiment bizarre, en fait. D’un côté, je suis heureux, mais après, il y a toujours le fait de comment ça s’est passé. C’est un sentiment un petit peu bizarre. »
Les deux garçons participeront ce dimanche soir 21 avril à une veillée à la bougie en hommage aux victimes, où plusieurs milliers de personnes sont attendues.
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