Accéder au contenu principal

Inde: les médias régulièrement censurés ou harcelés ces dix dernières années

Les élections en Inde ont débuté vendredi 19 avril et vont se dérouler jusqu’au 1er juin. 970 millions d’Indiens sont appelés aux urnes pour les élections législatives. Ces dix dernières années, les médias ont subi censure ou encore harcèlement. Cette tendance est inquiétante pour la liberté de la presse dans la plus grande démocratie du monde.

Neha Singh Rathore, 27 ans, chanteuse folklorique et créatrice de contenu pour les médias sociaux, réagit lors d'un débat auquel elle a été invitée à participer, dans le studio d'une chaîne de télévision nationale à Noida, en Inde, le 5 avril 2024. (photo d'illustration)
Neha Singh Rathore, 27 ans, chanteuse folklorique et créatrice de contenu pour les médias sociaux, réagit lors d'un débat auquel elle a été invitée à participer, dans le studio d'une chaîne de télévision nationale à Noida, en Inde, le 5 avril 2024. (photo d'illustration) © Anushree Fadnavis / Reuters
Publicité

Avec notre envoyée spéciale à New Delhi, Clea Broadhurst

En Inde, le contrôle accru des médias est grandissant, particulièrement sous le régime de Narendra Modi, explique Kunal Majumder, le représentant du Comité de protection des journalistes. « L’une des principales tendances qui a émergé est la criminalisation des journalistes, via l'utilisation croissante des lois pénales à leur encontre, et particulièrement le recours aux lois sécuritaires, c'est-à-dire aux lois antiterroristes ou aux lois sur la sédition. Il y a aussi des raids organisés dans les médias qui critiquent le gouvernement. Les journalistes sont souvent pris pour cible, que ce soit par le biais de trolls, de harcèlement, de menaces ou même de doxing, en particulier pour les femmes », détaille Kunal Majumder.

L'une des raisons pour laquelle tout cela est possible vient, selon lui, de la façon dont les médias sont gérés financièrement. « C’est le gouvernement indien qui délivre les licences et peut les annuler quand il le souhaite. Il peut même vous censurer en invoquant telle ou telle loi. Et il est également l'un des plus gros dépensiers publicitaires du pays et s'est retrouvé à faire de la publicité à grande échelle. Pour n’importe quelle publication ou chaîne d'information, c'est beaucoup d'argent », ajoute le représentant du Comité de protection des journalistes.

Les critiques du gouvernement sont souvent taxées d'anti-nationalistes et sont régulièrement mises en garde contre les contenus qui « promeuvent des attitudes anti-nationales ». 

À lire aussiEn Inde, l’oligarchie au mépris du pluralisme dans les médias

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.