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Birmanie: Aung San Suu Kyi transférée de sa cellule à une résidence surveillée

La dirigeante de l'opposition birmane déchue, Aung San Suu Kyi, a été transférée par la junte au pouvoir de la prison à une résidence surveillée, a indiqué une source à l'AFP mercredi 17 avril. Une source de l'armée, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré que l'ancien président Win Myint avait également bénéficié de cette mesure.

Un portrait d'Aung San Suu Kyi lors d'une manifestation le 1er février 2023.
Un portrait d'Aung San Suu Kyi lors d'une manifestation le 1er février 2023. © Sakchai Lalit / AP
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Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a fait savoir qu'une vague de chaleur avait incité les autorités à prendre des mesures pour protéger les détenus vulnérables. « Non seulement Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, mais aussi des prisonniers âgés ont reçu les soins nécessaires en raison des fortes chaleurs », a indiqué à l'AFP Zaw Min Tun.   

Aung San Suu Kyi, âgée de 78 ans et lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, purge une peine de 27 ans pour une série de condamnations pénales allant de la corruption au non-respect des restrictions relatives au Covid-19. Elle avait été en grande partie cachée aux yeux du public depuis son arrestation par les militaires lors de leur prise du pouvoir par un putsch en 2021, aperçue une seule fois sur des photos granuleuses des médias d'État prises dans une salle d'audience de Naypyidaw, et faisait face à des problèmes de santé, selon la presse locale.

Les médias locaux ont rapporté qu'au cours de son procès, qui a duré plusieurs mois, Aung San Suu Kyi avait souffert de vertiges, de vomissements et avait parfois été incapable de se nourrir en raison d'une infection dentaire.

Vers une réduction de peine ?

Son fils Kim Aris a déclaré en février à l'AFP qu'elle était toujours détenue dans un complexe pénitentiaire à Naypyidaw, la capitale bâtie par les militaires. Un complexe qui ne disposait pas de système de climatisation durant les périodes de chaleur, avec des murs en béton qui suintaient d'eau durant la mousson, avait décrit l'an dernier à l'AFP Sean Turnell, incarcéré là-bas pendant plusieurs mois. L'enfermement dans cette capitale isolée contraste fortement avec les années qu'Aung San Suu Kyi a passées en résidence surveillée sous la junte précédente, où elle est devenue une figure de proue de la démocratie connue dans le monde.

Il n'a cependant pas été possible de déterminer immédiatement si la décision concernant Aung San Suu Kyi était temporaire ou si elle représentait une réduction officielle de sa peine.

La junte a également annoncé mercredi dans un communiqué l'amnistie de 3 300 prisonniers à l'occasion du Nouvel An birman. L'amnistie des prisonniers, annoncée mercredi, comprend notamment treize Indonésiens et quinze Sri-Lankais qui seront expulsés, a indiqué la junte. Les autres détenus bénéficient d'une réduction d'un sixième de leur peine, sauf ceux condamnés pour meurtre, terrorisme et trafic de drogue, précise le communiqué.

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