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Semi-conducteurs: le groupe taïwanais TSMC inaugure une nouvelle usine au Japon

En Asie, le numéro mondial des semi-conducteurs, le groupe taïwanais TSMC, a inauguré samedi 24 février sa première usine au Japon. Dans le contexte des tensions avec la Chine, le fournisseur des géants Apple et Nvidia notamment, a entendu les appels de nombreux gouvernements de délocaliser une partie de sa production en dehors de l'île. Et son choix de s'implanter dans l'archipel ne doit rien au hasard.

Une nouvelle usine de semi-conducteurs gérée par le groupe japonais JASM, filiale du groupe taïwanais TSMC, a été inaugurée à Kyûshû, au sud du Japon, le 24 février 2024.
Une nouvelle usine de semi-conducteurs gérée par le groupe japonais JASM, filiale du groupe taïwanais TSMC, a été inaugurée à Kyûshû, au sud du Japon, le 24 février 2024. AP
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Avec notre correspondant à Tokyo, Bruno Duval

La première usine japonaise de TSMC, située à Kyûshû, dans le sud du pays, a coûté plus de 8 milliards d'euros, subventionnés à hauteur de 40% par le gouvernement. Gouvernement qui a fait de la relance du secteur des microprocesseurs sa priorité, au point de lui consacrer un budget d'une vingtaine de milliards d'euros d'ici à 2027.

Le Japon a un grand retard à rattraper. À la fin des années 1980, les fabricants nippons produisaient plus de 50% des semi-conducteurs utilisés dans le monde. Mais ils ont été supplantés par leurs concurrents taïwanais ou sud-coréens, plus compétitifs. Désormais, leur part de marché n'est plus que de 7%.

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Or, cette dépendance de l'étranger est périlleuse en termes de sécurité économique : pendant la pandémie de Covid-19, la rupture des chaînes d'approvisionnement mondiales de micro-processeurs pénalisa lourdement les constructeurs automobiles japonais.

À présent, Tokyo ambitionne de créer une « Nippon Valley » – à l'image de la Silicon Valley américaine. TSMC offrant à ses employés des salaires 20 % plus élevés que la moyenne nationale, le gouvernement espère que l'afflux de tels investissements aboutira à un « cercle vertueux » associant hausse des prix et des salaires, qui permettrait au Japon de tourner la page de trente années de déflation.

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