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Quelles ambitions chinoises dans l'Antarctique?

La Chine a inauguré ce mercredi 7 février sa cinquième base en Antarctique. La station de recherches scientifiques de Qinling sur la mer de Ross doit permettre de renforcer les études de la calotte glaciaire, de l’écologie marine et du changement climatique. Une pièce de plus dans la course chinoise au pôle Sud entamée il y a près de quatre décennies. 

Cette image satellite prise le 7 mars 2023 et reçue le 28 avril 2023 avec l'aimable autorisation de Maxar Technologies montre la station de recherche chinoise de Zhongshan en Antarctique.
Cette image satellite prise le 7 mars 2023 et reçue le 28 avril 2023 avec l'aimable autorisation de Maxar Technologies montre la station de recherche chinoise de Zhongshan en Antarctique. AFP - HANDOUT
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De notre correspondant à Pékin, 

Située dans la zone maritime la plus proche du pôle Sud, dans le « dernier des océans », comme disent les explorateurs, la base de Qinling doit pouvoir accueillir près de 80 chercheurs l’été et une trentaine l’hiver, affirment les Nouvelles de Pékin.

Les 5 244 m² de structures seront consacrés à la glaciologie, aux recherches géophysiques et biomédicales, à la météorologie et l’astronomie, mais aussi à compléter l’étude de l’écosystème de l’océan Austral.

Aux premières loges du réchauffement climatique

Depuis sa première expédition Antarctique en 1984, puis l’installation de sa première base permanente surnommée « la grande muraille Antarctique » un an plus tard, la Chine - partie très en retard - est devenue une puissance polaire majeure. Ces cinq stations antarctiques permettent d’être aux premières loges du réchauffement climatique.

En 2017, la 33ᵉ expédition scientifique à bord du brise-glace « Xuelong » - le « dragon des neiges » - a permis de mieux comprendre l’évolution de la carotte glacière au travers de 66 forages, à 146 mètres de profondeur.

Le 18 décembre dernier, on était à quarantième expédition avec un nouveau navire, le « Xuelong 2 ». Mais cette course au pôle, permet aussi à la Chine de se positionner au plus près des ressources couvertes par la glace de l’Antarctique.

« La calotte glaciaire du pôle constitue un nouvel espoir dans le cadre de la crise des énergies », écrit le cercle de réflexion Lookot repris par le site d’information d’état The Paper avec ses 50 à 100 milliards de barils de brut, 300 à 500 milliards de mètres cube de gaz naturel et les premières réserves de charbon et de fer au monde. Minéraux, énergies, l’Antarctique constitue aussi la première réserve d’eau douce non polluée de l’humanité.

À écouter aussiArctique-Antarctique: état des lieux des dynamiques géopolitiques

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