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Le géant taïwanais des technologies Foxconn visé par une enquête fiscale en Chine

Foxconn fait l’objet d’une enquête fiscale en Chine. Le géant de l’électronique taïwanais et sous-traitant d’Apple a reconnu dimanche soir qu’une série d’inspections étaient en cours dans certaines de ses usines et qu’il « coopérait » avec les autorités.

Foxconn, l'un des principaux fournisseurs d'Apple, détient une trentaine d'usine de production en Chine. (Image d'illustration).
Foxconn, l'un des principaux fournisseurs d'Apple, détient une trentaine d'usine de production en Chine. (Image d'illustration). © Carlos Garcia Rawlins / Reuters
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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Foxconn dispose d’une trentaine de sites de production en Chine et le groupe taïwanais embauche environ un million de salariés. Ce sont pour l’instant ses entités de l’administration des impôts, dans les provinces du Guangdong au sud et du Jiangsu à l’est, qui sont visées par des contrôles fiscaux.

Mais le département des ressources naturelles est également mobilisé. Selon le Global Times – filiale du Quotidien du Peuple – à l’origine de l’information divulguée dimanche, les sites du Henan et du Hubei dans le centre du pays, où se trouve notamment la méga-usine du groupe à Zhengzhou qui s’était rebellée pendant le Covid, seraient soupçonnées de ne pas avoir respecté le droit immobilier.

« Le respect de la législation est un principe de base pour notre groupe dans le monde entier », a commenté Foxconn dans un communiqué. « Nous coopérerons activement avec les [autorités] compétentes pour les opérations concernées », a ajouté l'entreprise sans plus de détails.

« Interférence politique »

Le gouvernement de Taïwan a défendu ce lundi le géant taïwanais des technologies Foxconn, visé par des enquêtes en Chine, dénonçant une « interférence politique » orchestrée selon lui par Pékin. Les enquêtes sur Foxconn visent à « perturber la démocratie taïwanaise », a dénoncé lundi le vice-Premier ministre taïwanais, Cheng Wen-tsan.

Selon les « experts » cités par le Global Times, « les entreprises taïwanaises qui bénéficient d’un développement significatif sur la partie continentale, doivent assumer leur responsabilité sociale et jouer un rôle actif dans la promotion du développement pacifique des relations entre les deux rives du détroit de Taïwan ». Un message directement adressé à Terry Gou, le fondateur de Foxconn, qui a démissionné de son poste au conseil d’administration pour préparer sa candidature à l’élection présidentielle qui doit se tenir dans près deux mois et demi à Taïwan.

L'audit sur Foxconn intervient moins de trois mois avant l'élection présidentielle à Taïwan, et alors que le géant des technologies cherche actuellement à diversifier sa production hors de Chine. Le gouvernement de Taïwan, que la Chine revendique comme son propre territoire, accuse fréquemment Pékin de chercher à exercer des pressions, qu'elles soient militaires ou économiques, pour influencer le résultat des élections dans l'île.

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(Et avec AFP)

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