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Le rejet des eaux de Fukushima doit commencer jeudi 24 août, annonce le Japon

Le rejet en mer de l'eau traitée provenant de la centrale accidentée de Fukushima commencera jeudi 24 août, a annoncé le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, après une dernière rencontre avec les pêcheurs de la région de Fukushima, toujours opposés au rejet de l'eau. L'opération a été validée en juillet par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et doit durer une trentaine d'années.

Junichi Matsumoto, responsable de la gestion des eaux traitées pour Tokyo Electric Power Co. (TEPCO) qui exploite la centrale nucléaire de Fukushima n° 1, s'exprime lors d'une conférence de presse au siège de TEPCO, mardi 22 août 2023.
Junichi Matsumoto, responsable de la gestion des eaux traitées pour Tokyo Electric Power Co. (TEPCO) qui exploite la centrale nucléaire de Fukushima n° 1, s'exprime lors d'une conférence de presse au siège de TEPCO, mardi 22 août 2023. AP - Eugene Hoshiko
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Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

L'électricien Tepco, en charge de la centrale de Fukushima, obtient enfin l'autorisation de rejeter en mer 1,3 million de tonnes d'eau issue des injections pour les réacteurs, de l'eau de pluie et des nappes souterraines. Toute cette eau est stockée dans plus d'un millier de citernes géantes. Plusieurs centaines d'employés sont affectés à la surveillance et l'entretien des citernes. En stocker davantage n'est plus possible. Tepco doit libérer de l'espace pour mener les travaux de démantèlement de la centrale.

L'Agence internationale de l'énergie atomique assure que le rejet progressif de l'eau traitée dans la mer aura « un impact radiologique négligeable sur la population et l'environnement ».

Après traitement et dilution à l'eau de mer, l'eau sera rejetée dans l'océan à un kilomètre des côtes via un tunnel sous-marin. La filtration permet d'éliminer tous les radionucléides sauf un, le tritium. Les scientifiques affirment que l'eau de Fukushima ne sera pas différente des eaux rejetées dans le monde par d'autres centrales nucléaires.

Jim Smith, un professeur de l'environnement de l'université de Portsmouth, estime que les craintes concernant les risques pour l'écosystème dans l'océan Pacifique « ne sont pas fondées sur des preuves scientifiques ».

Tensions avec les pays voisins 

Dans les pays de la région comme la Chine ou la Corée du Sud, l'inquiétude reste grande. Au Japon, la majorité de la population accepte la décision du gouvernement de rejeter l'eau mais la plupart des pêcheurs de Fukushima sont résignés.

Pékin a interdit dès le mois dernier les importations de produits alimentaires de dix départements japonais, dont celui de Fukushima, et procède à des tests de radiations sur les denrées provenant du reste du pays. Ce mardi 22 août, la Chine a accusé le Japon de rejeter « arbitrairement » en mer l'eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. 

« L'océan est la propriété de toute l'humanité, ce n'est pas un lieu où le Japon peut arbitrairement rejeter de l'eau contaminée », a fustigé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

De son côté, le chef exécutif de Hong Kong, John Lee, a indiqué que le territoire va appliquer « immédiatement » des restrictions sur des denrées provenant du Japon.

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