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Reportage

Chine: la demande de sel augmente avant la libération de l’eau de la centrale de Fukushima au Japon

Le Japon prévoit de déverser dans l’océan, plus d'un million de tonnes d'eau contaminée, utilisée principalement pour refroidir les réacteurs de la centrale de Fukushima. Un rejet sans risque pour la santé, affirment les autorités japonaises. Ce qui n’empêche pas les pays voisins de s’inquiéter. En Chine, certains consommateurs ont commencé à acheter du sel. 

Depuis quelques jours, les acheteurs ou les acheteuses de sel sont de plus en plus nombreux à Pékin.
Depuis quelques jours, les acheteurs ou les acheteuses de sel sont de plus en plus nombreux à Pékin. © Stéphane Lagarde/RFI
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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde, et Louise May du bureau de RFI à Pékin

Ce n’est pas encore la ruée comme en Corée, mais certains ont décidé de prendre les devants avant même que l’eau de la centrale de Fukushima Daiichi ne soit rejetée à la mer. Depuis quelques jours, cette caissière d’un petit supermarché proche du parc de Ritan à Pékin voit débarquer les acheteurs ou les acheteuses de sel.

 « Les étagères étaient pleines de sel ce matin, raconte-t-elle. Il n’y a plus rien, mais on devrait être réapprovisionné dans quelques jours. C’est du sel de lac et ça part très vite. À cause de ce qui se passe au Japon, tout est parti ! Moi personnellement, j’en ai acheté 20 sachets. »

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« C’est pour ma consommation personnelle, et j’ai peur que les prix montent », a répondu ce mercredi matin une cliente qui est arrivée à la caisse avec 37 sachets de sels. Mais, jusqu'à présent, ces stockeurs de sels sont rares en Chine. Rien à voir avec ce qu’on a appelé la « panique du sel » au moment de l’accident de Fukushima en 2011, quand toute la côte-est chinoise pensait, faute de pastille d’iode, pouvoir se protéger d’éventuelles radiations avec du sel de cuisine.

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« Faut-il que je stocke le sel à cause du Japon ? »

Aujourd’hui, les achats de sel sont davantage dictés par la qualité des sachets et leurs origines. La tendance, c’est le sel de montagne, dit ce grossiste à Pékin : « Notre sel vient des plateaux tibétains. Il ne contient pas de polluant, c’est pour ça que nos ventes ont augmenté récemment. On vend plus de 2 000 packs de sel par semaine. Pour le sel de mer en revanche, je ne sais pas. Mais vous savez ce qu’on dit sur le sel de mer en ce moment... »

« Faut-il que je stocke le sel à cause du Japon ? » La question revient de manière récurrente dans les commentaires sur le réseau Weibo. La diplomatie chinoise a critiqué plusieurs fois les autorités japonaises pour ce qu’elle considère comme « un risque irréversible de dégradation des fonds marins ». Un message qui pour l’instant semble davantage adressé à l’extérieur, qu’à l’opinion publique chinoise.

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