Coronavirus en Corée du Sud: plus grave hausse depuis mars, nouvelles restrictions à Séoul
Le pays a recensé 279 nouveaux cas de Covid-19 ce dimanche 16 août contre 166 la veille, soit son plus haut niveau depuis le 11 mars. La plupart de ces contaminations sont locales. Conséquence, le gouvernement sud-coréen a décidé de fermer les lieux de divertissement et d'interdire les rassemblements de plus de 50 personnes en lieux clos à Séoul.
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Cela fait deux jours que Moon Jae-in sonne l'alarme. La hausse des infections pourrait déclencher de nouveaux foyers de contamination dans la région de Séoul ces prochains jours, a prévenu le président sud-coréen. « Le nombre quotidien de cas de Covid-19 a atteint un pic de 279, avec des infections apparues dans quelques églises, a posté Moon sur Facebook. Nous sommes dans une situation très grave. C'est un moment critique qui déterminera le succès ou l'échec de nos efforts de quarantaine. »
코로나 확진자 수가 일부 교회를 중심으로 폭증하며 하루 사이에 279명으로 급격하게 늘었습니다. 집단 감염이 발생한 일부 교회에 대한 확진자 검사가 진행되고 있고, 이들에 의한 2차, 3차 감염의 가능성도...
Publiée par 문재인 sur Samedi 15 août 2020
Avec les nouveaux cas de coronavirus recensés ce dimanche, le total des contaminations en Corée du Sud s'élève désormais à 15 318. Le nombre de décès reste inchangé à 305, avec un taux de mortalité à 1,99 %. Les nouvelles infections (267), sont dues à des transmissions locales, 146 ont été rapportées à Séoul et le reste à Busan et Daegu, l'épicentre de la crise de février. Et les récents foyers de contamination, pour la plupart en provenance de temples protestants de la région métropolitaine, ne montrent aucun signe de ralentissement, rapporte notre correspondant à Séoul, Louis Palligiano.
Moon dénonce un pasteur critique de son gouvernement
Plus tôt ce mois-ci, la Corée du Sud avait semblé contenir la pandémie, ne rapportant que 20 à 40 cas par jour. Cependant, ces chiffres ont augmenté régulièrement la semaine écoulée, avec de nombreuses infections liées à des lieux de travail, des écoles, des marchés ou des églises.
En particulier, 107 des nouveaux cas recensés dimanche sont liés à l'église Sarang Jeil, dirigée par le révérend Jun Kwang-hoon, un pasteur controversé et très critique du gouvernement. Le ministère sud-coréen de la Santé a déclaré qu'il déposerait une plainte contre Jun Kwang-hoon, l'accusant d'avoir enfreint les règles d'auto-isolement en participant à un rassemblement samedi.
Le président Moon Jae-in a également reproché au révérend d'avoir « fait obstruction » à une enquête épidémiologique en ne transmettant pas une liste complète des membres de l'église à des fins de dépistage et de traçage.
Ce samedi 15 août, jour de la libération, le pasteur Jun avait encouragé ses fidèles à se rassembler par milliers afin de protester contre la gestion de la crise sanitaire par Moon et de défier l'interdiction des rassemblements dans la capitale sud-coréenne.
« C'est un défi direct au système étatique de quarantaine et un acte impardonnable qui menace la vie du peuple », a dénoncé Moon, qui a promis de « réprimer durement les actions illégales qui minent la sûreté et l'ordre public ».
Nouvelles mesures de restrictions à Séoul
« La propagation du Covid-19 dans la région de Séoul est très grave, a déclaré le Premier ministre Chung Sye-kyun. Nous sommes maintenant à un stade critique où nous pourrions faire face à une seconde vague de contaminations comme dans le reste du monde, si nous échouons à surmonter cette crise. »
Les mesures de distanciation sociale de niveau 2 entrent en vigueur ce dimanche 16 pour deux semaines. Les endroits considérés « à haut risque » comme les bars, les clubs de santé, les restaurants avec buffet et les instituts de soutien scolaire privés sont fermés ou sommés de mettre en place une distanciation physique rigoureuse, des contrôles de température à l'entrée, des listes de fréquentation et le port obligatoire du masque. Les supporters sont de nouveau interdits de match de football et de basket. Ils avaient pourtant repris timidement l'accueil de spectateur depuis la mi-juillet.
La résurgence de la pandémie dans une région dix fois plus peuplée que Daegu, l'épicentre la crise en février, met au défi un pays qui vantait fièrement ses succès obtenus de haute lutte contre le virus.
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