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Chine / Hong Kong

Hong Kong: la mobilisation du week-end a commencé à l'aéroport de la ville

Une nouvelle journée de manifestation avait lieu à Hong Kong ce vendredi 9 août. Un sit-in de trois jours a notamment été lancée à l'aéroport. La mobilisation, construite sur l'opposition à un projet de loi permettant d'extrader les Hongkongais vers la Chine continentale, dure depuis maintenant plus de deux mois. Les militants demandent plus de démocratie.

Une nouvelle action est organisée ce vendredi 9 août 2019 à l'aéroport de Hong Kong.
Une nouvelle action est organisée ce vendredi 9 août 2019 à l'aéroport de Hong Kong. REUTERS/Edgar Su
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Avec notre envoyé spécial à Hong Kong,  Christophe Paget

Ce vendredi, les manifestants voulaient sensibiliser les voyageurs qui arrivent à Hong Kong. Le rassemblement à l'aéroport, c'était un peu le coup d'envoi d'un nouveau week-end de mobilisation. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la matinée.

Les premiers ont débarqué dans le hall d’arrivée des vols internationaux avec des caisses de posters, d’autocollants, de petits livrets expliquant la situation et les raisons de leur mouvement en plusieurs langues : japonais, espagnol, anglais... et un peu de chinois.

Mobilisation à l'aéroport de Hong Kong, ce vendredi 9 août 2019.
Mobilisation à l'aéroport de Hong Kong, ce vendredi 9 août 2019. RFI / Christophe Paget

« Demain, ce sera Taïwan »

Ils expliquent que, comme ils ne sont toujours pas écoutés après deux mois, l’aéroport leur a semblé le bon endroit pour qu’au moins à l’international, les gens entendent. Cela fonctionne, puisque les touristes s’arrêtaient à leur niveau, prenant des photos et les postant sur leurs réseaux sociaux.

C’est ce qu’a prévu de faire un touriste taïwanais rencontré par RFI sur place. Il portait déjà un autocollant « Je suis avec Hong Kong » en arrivant, et lançait : « Aujourd’hui, c’est Hong Kong, demain ce sera Taïwan. Alors, nous devons y réfléchir. »

Les manifestants ont prévu de rester trois jours à l’aéroport, jusqu’à dimanche. La police ne devrait pas, selon eux, essayer de les déloger au risque de donner une mauvaise image aux touristes. Les militants font déjà circuler sur les posters qu’ils distribuent des scènes chaotiques de manifestations.

► À lire aussi : Joshua Wong sur RFI : « Nous faisons face à l’empereur Xi »

Les manifestants hongkongais à l'aéroport, ce vendredi 9 août 2019.
Les manifestants hongkongais à l'aéroport, ce vendredi 9 août 2019. RFI / Christophe Paget

Une autre manifestation est prévue ce vendredi soir et il y en aura au moins cinq autres pendant le week-end. L’ancien chef de la police, qui avait géré le « mouvement des parapluies » il y a cinq ans, a été rappelé de sa retraite pour gérer ces rassemblements.

Ce dernier devait rencontrer ce vendredi des responsables de la police sur le terrain. Il a déjà déclaré que la police manquait de confiance en sa capacité à répondre aux manifestations, ce qui n’augure rien de bon pour les manifestants.

reportage
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À l'aéroport de Hong Kong, les manifestants tentent de convaincre ceux qui arrivent

Christophe Paget

■ La cheffe de l'exécutif hongkongais abat la carte économique

Ce vendredi en conférence de presse, après une réunion avec des acteurs du secteur financier, Carrie Lam a accusé les manifestants de plonger la ville dans la crise économique. Honk Kong est une place financière centrale sur le marché mondial.

« Notre message, dit-elle, c'est que Hong Kong ne peut pas vivre dans le chaos. Je crois que c'est le cri du cœur, l'opinion de tous les habitants de Hong Kong. Nous ne souhaitons pas que la ville que nous chérissons subisse cela. Au regard de notre situation économique et des prévisions, l'impact des manifestations sera durable. »

« On parle même de tsunami, prévient Carrie Lam. Nous avons connu d'autres crises économiques, mais celle que nous vivons en ce moment est plus importante. Donc, restaurer notre économie prendra beaucoup plus de temps. J'appelle les manifestants à ne plus participer à ces rassemblements. »

La cheffe de l'exécutif hongkongais exclut au passage tout nouvent pas vers les manifestants : « En ce qui concerne une solution politique, je ne crois pas que nous devrions faire des concessions dans le but de faire taire les manifestants auteurs de violences », a-t-elle déclaré.

► À lire aussi : Ces tactiques développées par les manifestants pour contrer la police

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