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Ouzbékistan / Russie

Asie centrale: les transferts d’argent depuis la Russie en forte hausse

Pour bien des anciennes Républiques soviétiques, d’Asie centrale notamment, les transferts d’argent de la part des émigrés qui sont allés chercher du travail en Russie sont cruciaux pour la stabilité économique et sociale.

31% du PIB tadjik proviendrait des citoyens émigrés en Russie.
31% du PIB tadjik proviendrait des citoyens émigrés en Russie. REUTERS/Maxim Shemetov
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De notre correspondant dans la région,

De récentes statistiques de la Banque centrale russe confirment une forte hausse, déjà amorcée en 2017 après trois années de dégringolade, des transferts d'argent de la part des citoyens d’Ouzbékistan, du Kirghizistan et du Tadjikistan, partis travailler en Russie. En 2018, 9,5 milliards de dollars ont ainsi été envoyés depuis la Fédération de Russie vers ces trois pays. C'est trois milliards de plus qu'en 2016.

Dépendance russe

Cette apparente bonne nouvelle souligne la forte dépendance de ces pays envers l'économie russe. Pendant longtemps, ces remises d'argent représentaient par exemple 50 % du produit intérieur brut du Tadjikistan. C’était, en pourcentage du PIB, le record mondial.

Dans cette République de neuf millions d’âmes, voisine de l’Afghanistan, chaque famille en région a au moins l'un de ses membres en Russie, qui envoie chaque mois les 200, 300 ou 400 euros qui feront vivre les siens restés au village. Aujourd’hui, ces remises d’argent représenteraient 31 % du PIB tadjik et 33 % de celui du Kirghizistan.

Jeunesse exilée, pouvoir conforté

Ces remises d’argent, en raison de leur importance, ont aussi un impact sur les relations politiques entre la Russie et ces ex-républiques soviétiques. C’est d'ailleurs une combinaison complexe de politique intérieure et extérieure.

Les économies de ces républiques d’Asie centrale sont souvent corrompues et aux mains de personnalités puissantes. S'ajoute à cela une ambiance politique souvent autoritaire – sauf au Kirghizstan. Résultat, les régimes ne sont pas fâchés de voir des pans entiers de la jeunesse hors du pays.

Mais cela rend ces Républiques dépendantes du Kremlin, qui peut toujours menacer de durcir les conditions de séjour et de travail pour les ressortissants d’une République centrasiatique qui ne veut pas se plier à certaines de ses demandes.

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