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Pakistan

Pakistan: au moins dix morts dans un attentat-suicide à Lahore

Un attentat-suicide près d'un mausolée soufi a fait au moins dix morts et 24 blessés à Lahore (est), la deuxième ville du Pakistan, au deuxième jour du ramadan, a-t-on appris mercredi 8 mai auprès des autorités.

Les ambulances devant le cordon de sécurité, après l'attentat, le 8 mai 2019.
Les ambulances devant le cordon de sécurité, après l'attentat, le 8 mai 2019. REUTERS/Mohsin Raza
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L'attaque, revendiquée par une fraction des talibans pakistanais dans un courriel envoyé à l'AFP, s'est produite dans une zone fréquentée de la ville, près de l'entrée réservée aux femmes d'un mausolée soufi du XIe siècle, un des plus grands d'Asie du Sud. Le mausolée Data Darbar, où se déroulent de nombreux festivals soufis, avait déjà été en 2010 la cible d'une attaque de kamikazes qui avaient tué 40 personnes.

D'après Usman Buzdar, le chef de la province du Pendjab, dont Lahore est la capitale, trois policiers, deux agents de sécurité et cinq civils, dont un enfant, ont été tués dans l'attaque. Muhammad Ashfaq, un cadre de la police du Pendjab, avait précédemment fait état de cinq morts et 24 blessés. « Il s'agissait apparemment d'un attentat-suicide visant un véhicule de responsables sécuritaires », a déclaré à l'AFP Muhammad Kashif, un cadre de la police locale.

La lutte contre l’extrémisme s’est intensifiée

Les soufis, qui suivent un courant mystique de l'islam, ont souvent été la cible d'extrémistes, dont le groupe État islamique (EI), au Pakistan. Ceux-ci considèrent certains rites soufis comme non islamiques. Après l'attentat de 2010, la sécurité a été fortement renforcée autour de Data Darbar, les visiteurs devant passer plusieurs contrôles avant de pouvoir y pénétrer.

La lutte contre l'extrémisme s'est intensifiée au Pakistan après l'attaque d'une école de Peshawar (nord-ouest) en 2014 qui avait fait plus de 150 morts, pour la plupart des enfants. Depuis lors, la sécurité s'est considérablement améliorée. Mais les groupes extrémistes conservent la capacité de mener des attaques spectaculaires.

Les grands centres urbains comme Lahore, la deuxième plus grande ville du Pakistan et la capitale provinciale de sa province la plus riche, le Pendjab, ne sont pas épargnés. Une attaque à Lahore en mars 2018 avait fait neuf morts, tandis qu'une importante explosion visant des chrétiens célébrant Pâques dans un parc de cette ville avait tué plus de 70 personnes en 2016.

( Avec AFP)

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