Thaïlande: inculpation d’un opposant à la junte accusé de sédition
En Thaïlande, le leader d’un des principaux partis d’opposition à la junte au pouvoir a été inculpé pour sédition. Deux semaines après les premières élections dans le pays depuis huit ans, il aurait aidé des manifestants étudiants à échapper à la police en 2015.
Publié le :
Avec notre correspondante à Bangkok, Carol Isoux
« Je suis innocent, la seule chose qui m’inquiète, c’est d’être jugé par une cour militaire. » C'est ce qu'a déclaré le médiatique Thanathorn, 40 ans, à la sortie du commissariat ce samedi matin.
Cette inculpation intervient deux semaines après des élections où son jeune parti Nouvel avenir (Future Forward) a remporté une cinquantaine de sièges au Parlement, un excellent score qui a surpris la classe politique
Les anciens militaires au pouvoir affirment avoir remporté ces élections, avec une majorité de votes, mais les leaders de l’opposition revendiquent eux une majorité de sièges au Parlement et donc le droit de former un gouvernement.
Les résultats du scrutin ne seront connus que le 9 mai après le couronnement du nouveau roi de Thaïlande, un événement majeur pour le pays.
D’ici là les anciens militaires cherchent à affaiblir leurs adversaires politiques par tous les moyens. C’est la troisième procédure judiciaire contre Thanathorn depuis quelques mois. Lui et certains hauts responsables de son parti font l’objet de campagnes extrêmement virulentes sur les réseaux sociaux, les accusant de ne pas être loyaux à la monarchie. Il risque jusqu’à 9 ans de prison.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne