Les Népalais aux urnes pour un scrutin historique
Dix ans après la fin de la guerre civile, les Népalais se rendent aux urnes, dimanche 26 novembre, pour renouveler leurs assemblées nationale et provinciales. Les élections se feront en deux temps : ce week-end pour le Nord du pays, le 7 décembre pour le Sud. Un scrutin censé parachever la longue transition post-conflit dans ce pays fédéral pauvre qui a été marqué par une grande instabilité gouvernementale.
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Au cours de ces onze dernières années, le Népal a connu dix Premiers ministres. Un jeu de chaises musicales entre les trois principaux partis qui dominent la scène politique depuis la fin de la guerre : le Congrès népalais, parti social-démocrate actuellement au pouvoir ; le parti maoïste, formé d'anciens guérilleros qui a passé un accord avec le parti communiste, en fait plutôt de centre gauche, pour créer un mastodonte électoral qui semble difficile à battre.
Un jeu de coalition typique au Népal qui a fini par lasser les électeurs, et qui explique le peu d'enthousiasme des citoyens pour cette élection pourtant considérée comme historique.
Car c'est la première fois que les Népalais votent pour leurs assemblées nationale et provinciales, dans le cadre de la nouvelle Constitution votée en 2015, qui tourne définitivement la page de la monarchie et met le Népal sur les rails d'une République démocratique.
Plus de 6 000 candidats briguent les 275 sièges du Parlement fédéral, mais ce sont aussi les 550 sièges à prendre au sein des assemblées provinciales qui attirent l'attention. Car grâce à la nouvelle Constitution, le pouvoir est décentralisé au profit des sept provinces du pays, ce qui devrait minimiser l'impact de la sempiternelle instabilité du gouvernement central.
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