Accéder au contenu principal
Solidarité

Bangkok: une école de musique dédiée aux enfants défavorisés

Le 17 octobre est célébrée la Journée mondiale du refus de la misère. L’occasion de se pencher sur des initiatives et des bénévoles pour qui la lutte contre la pauvreté est une mission de chaque instant. En Thaïlande, une jeune française passionnée de musique, Géraldine Nemrod, a créé une école de musique dans le plus grand bidonville de la capitale.

Vue aérienne du paysage urbain à Bangkok.
Vue aérienne du paysage urbain à Bangkok. Pathara Buranadilok/Getty images
Publicité

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Dans cette école ouverte il y a cinq ans, des dizaines d’enfants viennent passer quelques heures par semaine, sous la conduite de six professeurs. Une manière de leur ouvrir de nouvelles voies, de leur donner du plaisir, mais aussi de leur inculquer une certaine discipline.

L’école se trouve dans un bâtiment de cinq étages que rien ne distingue des autres au cœur de Klong Toey, le plus grand bidonville de Bangkok, où résident 100 000 Thaïlandais. Rien, sauf une pancarte : « programme musical de Klong Toey », et une annonce disant que les enfants peuvent venir ici pour apprendre la musique gratuitement. A l’intérieur, les murs sont couverts de personnages comiques et de paroles de chansons. Des guitares et des ukélélé sont rangés contre les murs. A l’étage, on trouve un studio d’enregistrement, des batteries et des pianos. Une quarantaine d’enfants viennent ici deux fois par semaines après les cours.

« Ces enfants grandissent dans des conditions qui peuvent être très, très différentes. (…) Certains grandissent dans la violence, d’autres dans la drogue, certains ne connaissent pas leurs parents, donc il y a vraiment tous types de situations qu’on peut imaginer dans un bidonville », explique Géraldine Nemrod.

La musique comme refuge

Atmosphère studieuse dans les salles de répétition. Un professeur thaïlandais, Mark Chaisri, enseigne à trois enfants un morceau de musique qu’ils vont ensuite jouer dans le cadre d’un concours musical télévisé. « Au départ, ils ne savaient pas jouer du tout, mais à force de travail, ils parviennent à s’améliorer », indique le professeur.

Dans le bidonville de Klong Toey, la vie n'est pas toujours facile quand on a douze ou quatorze ans, entre la drogue, les crimes et les violences. Pour Géraldine Nemrod, l’école de musique constitue pour les enfants une sorte de refuge : « J’aimerais le voir comme cela, comme un espace dans lequel ils puissent se sentir en sécurité, un espace dans lequel ils peuvent oublier tous les problèmes auxquels ils font face dans leur vie quotidienne. Et ils peuvent enfin être des enfants, et simplement s’amuser et apprendre », confie-t-elle.

Mais au-delà de ces aspects immédiats, l’école de musique de Klong Toey se veut aussi une école de vie. Apprendre la musique peut inculquer à ces enfants de milieux pauvres une certaine détermination.

« L’objectif à long terme, en fait, serait d’utiliser la musique comme outil pour enseigner aux enfants à suivre leur rêve, poursuit la jeune femme. C’est-à-dire à toujours persévérer quoiqu’ils veuillent apprendre, à savoir qu’il faut toujours travailler dur et que l’apprentissage de quelque pratique que ce soit demande beaucoup de temps ».

L’école de musique de Klong Toey souhaite se développer, notamment en ajoutant d’autres activités artistiques. Son objectif est d’être ouverte aux enfants, sept jours sur sept, de manière à ce que ceux-ci aient en permanence un lieu qui leur appartient.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.