Népal: plus de 5 tonnes de déchets ramassées sur l'Everest
Plus de 5 tonnes de déchets ont été ramassées sur le toit du monde en mai dernier. On doit cet exploit à l’ONG française Montagne et partage. L’expédition a permis entre autres de recycler des bonbonnes de gaz, des cordes, des tentes, des boîtes de conserve et des résidus plastiques en tout genre.
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Vingt-trois personnes dont 16 sherpas ont participé à cette expédition de 38 jours sur les pentes de l’Everest, désormais souillée jusqu’aux neiges éternelles. Car si les deux tiers des déchets ont été collectés au camp de base, à 5 300 mètres d’altitude, où se bousculent 2 000 alpinistes et leurs accompagnateurs au plus fort de la saison, le camp 4, 2 700 mètres plus haut, n’échappe pas à la pollution de l’homme.
« Le camp 4 sert surtout de point d’appui pour faire le sommet, on n’y dort pas. On y passe juste quelques heures avant de faire le sommet, en partant très tôt dans la nuit et en arrivant au sommet au petit matin. Le retour se fait le plus vite possible pour redescendre le plus bas possible, sans repasser par le camp 4 où on y laisse tentes et gamelles », explique Gérard Clermidy, président de Montagne et partage.
Des déchets rejetés par la cascade de glace qu’il a fallu acheminer à dos de yacks. Une cinquantaine de ruminants ont été mobilisés pour l’occasion. Les objets en métal (échelles, cannettes, conserves, bonbonnes de gaz et piolets) ont ensuite été envoyés par hélicoptère et par camion à Katmandou pour être recyclés. Des kilomètres de cordes en nylon, des toiles de tente, les plastiques et les papiers ont été incinérés au village de Namche Bazar.
Il a fallu une équipe de gens rompus à l'altitude, à la fois des sherpas et des gens de notre associations, qui comme des fourmis ont ramassé tout ce qu'ils ont pu.
Gérard Clermidy
Entraînés dans leur course au sommet pour laquelle ils dépensent des sommes considérables – entre 30 000 et 100 000 dollars –, les alpinistes dégradent chaque année un peu plus la situation de Chomolungma, la déesse mère pour les Tibétains.
Autres responsables, les agences népalaises, elles aussi dans des logiques monétaires, et le gouvernement népalais qui, selon l’association Montagne et partage, ne fait pas assez pour nettoyer la montagne.
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