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Chine

Manifestations à Hong Kong: Pékin s'oppose à toute ingérence étrangère

Washington appelle ce lundi 29 septembre les autorités de Hong Kong à la « retenue ». Les Etats-Unis affirment comprendre les aspirations des Hongkongais. Depuis ce week-end, les manifestations se succèdent dans le centre-ville de l'ancienne colonie britannique pour réclamer plus de démocratie. Des rassemblements émaillés de violences avec la police qui ont aussi fait réagir Londres, qui appelle à des discussions « constructives » et à la protection du droit à manifester. Mais vu de Pékin, ces remarques sont perçues comme une ingérence.

Des manifestants brandissent le portrait du président de l'exécutif hongkongais Leung Chun-ying près des bureaux du gouvernement. Hong Kong, le 29 septembre 2014.
Des manifestants brandissent le portrait du président de l'exécutif hongkongais Leung Chun-ying près des bureaux du gouvernement. Hong Kong, le 29 septembre 2014. REUTERS/Tyrone Siu
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Pékin, c'est bien connu, n'aime recevoir de leçons de personne. Surtout lorsqu'il s'agit de ses affaires internes et que les conseils sur la gestion de la crise à Hong Kong proviennent de l'ancienne puissance coloniale qui a rétrocédé le territoire à la Chine il y a 17 ans.

Et le message est on ne peut plus clair. « Hong Kong est une ville chinoise. Hong Kong est une région administrative spéciale de la Chine. Hong Kong est strictement notre affaire, martèle Hua Chunying, l'une des porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Nous réaffirmons notre refus à toute interférence dans nos affaires intérieures. Nous sommes également opposés à ceux qui tenteraient d’une façon ou d’une autre de soutenir ces activités illégales comme " Occupy Central ". Nous espérons que le pays concerné sera prudent et fera en sorte de ne pas envoyer de mauvais signal ».

Un message également adressé à Washington qui suit avec attention les événements et qui a fait connaître sa position à Pékin. « Nous soutenons les aspirations du peuple, a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnes. Nous pensons qu’une société ouverte, avec un degré d’autonomie aussi élevé que possible et où le droit est respecté, est essentielle pour la stabilité et la prospérité de Hong Kong. »

« Nous faisons connaître en permanence notre position à Pékin. Nous pensons également que la légitimité du chef de l’exécutif sera renforcée, si les élections permettent au peuple de Hong Kong d’avoir un réel choix de candidats, représentatifs du peuple et des électeurs », a encore déclaré Josh Earnes.

Sur le site de la Maison Blanche, une pétition lancée depuis le 4 septembre s’adresse au président des États-Unis, nous indique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio : « Nous, les démocrates du monde, vous demandons d’user de votre influence pour éviter un deuxième massacre de Tiananmen à Hong Kong ». L’administration Obama s’est engagée à répondre à chaque pétition qui recueillerait plus de 100 000 signatures en un mois. Ce lundi soir, près de 190 000 personnes avaient signé ce document demandant plus de liberté politique à Hong Kong, l’ancienne colonie britannique revenue dans le giron chinois en 1997.

Pour Pékin, il s'agit surtout d'empêcher toute manipulation du mouvement pro-démocrate par des forces étrangères, et de freiner un mouvement qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour le régime.

→ A (RE) LIRE : A Hong Kong, «la nouvelle génération affirme son identité»

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