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Bolivie / Mexique

Bolivie: la sénatrice Jeanine Añez se proclame présidente par intérim

La deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez, s'est proclamée ce mardi 12 novembre présidente par intérim de la Bolivie, alors que l'ancien chef de l'État Evo Morales a dit vouloir poursuivre « la lutte », à son arrivée au Mexique.

La sénatrice d'opposition, Jeanine Añez, qui s'est proclamée présidente par intérim de la Bolivie.
La sénatrice d'opposition, Jeanine Añez, qui s'est proclamée présidente par intérim de la Bolivie. REUTERS/Manuel Claure
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La deuxième vice-présidente du Sénat, l'élue d'opposition Jeanine Añez, s'est proclamée mardi 12 novembre présidente par intérim de la Bolivie, malgré l'absence de quorum au Parlement, arguant de « la nécessité de créer un climat de paix sociale » dans le pays secoué par une profonde crise politique.

« Nous souhaitons convoquer des élections au plus vite », a ajouté la sénatrice, qui revendique l'intérim après les démissions du président Evo Morales et de ses successeurs prévus par la Constitution, à savoir le vice-président Alvaro Garcia Linera, la présidente et le vice-président du Sénat, ainsi que le président de la Chambre des députés.

Evo Morales n'a pas tarder à réagir sur Twitter, qualifiant de « coup d'État » la proclamation de la sénatrice Añez. « Le coup d'État le plus astucieux et le plus odieux de l'histoire a eu lieu. Une sénatrice issue d'un coup d'État de droite se proclame présidente du Sénat, puis présidente par intérim de la Bolivie sans quorum législatif, entourée d'un groupe de complices et dirigée par l'armée et la police qui répriment le peuple », a-t-il écrit.

L'avion de l'ex-président s'est posé à Mexico

Un peu plus tôt dans la journée, l'avion militaire mexicain qui transportait Evo Morales s'est posé à l'aéroport de Mexico peu après 17h, temps universel, à l'issue d'un périple rocambolesque de seize heures au gré des ordres et contrordres des pays latino-américains survolés.

« La lutte continue », a promis M. Morales, pantalon noir et polo bleu, affirmant qu'il ne cesserait de « faire de la politique ». « Tous les peuples ont le droit de se libérer », a dit celui qui a longtemps incarné un symbole d'émancipation pour les populations indigènes de son pays. Il a aussi remercié Mexico de lui avoir « sauvé la vie ».

Ce que nous voulons, c’est un gouvernement neutre et provisoire. Et si cette Añez veut être présidente, on ne va pas l’accepter.

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Appelé à la démission par l'opposition et lâché par la police et l'armée, l'ancien chef de l'État s'était retrouvé de plus en plus isolé tandis que la crise politique s'accélérait soudainement en Bolivie où une grève générale et des manifestations paralysaient l'activité depuis une dizaine de jours.

(Avec AFP)

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