Le Pérou vote en faveur de réformes constitutionnelles anti-corruption
Les Péruviens ont approuvé dimanche 9 décembre par référendum l'interdiction de réélire les membres actuels du Congrès, l'une des quatre réformes constitutionnelles anti-corruption proposées par le président Martin Vizcarra.
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Selon des résultats officiels provisoires portant sur 55,69% des bulletins, les Péruviens ont voté à 78,34% l’interdiction de réélire les membres actuels du Congrès. Les 130 législateurs actuels se retrouveront donc sans emploi à l'issue de leur mandat actuel prévu le 28 juillet 2021.
Deux autres réformes, sur le mode de désignation des juges et le financement des partis politiques, ont été approuvées, selon ces résultats provisoires. En revanche, les électeurs ont refusé de rétablir un système bicaméral, proposition initialement soutenue par le président Vizcarra qui s'était ensuite ravisé pour ne pas rogner les pouvoirs présidentiels.
Les quatre derniers présidents dans le collimateur de la justice
Ce référendum « marque le début d'un changement que nous souhaitons pour le Pérou et pour tous les Péruviens », a déclaré Martin Vizcarra à l'issue du scrutin. Ces résultats viennent soutenir la légitimité de cet ingénieur de 55 ans quasiment inconnu lorsqu'il a succédé à Pedro Pablo Kuczynski. Ce dernier, au pouvoir depuis 2016, avait démissionné fin mars, accusé d'avoir menti sur ses liens avec le géant brésilien du BTP Odebrecht, au cœur d'un vaste scandale de corruption qui ébranle une partie de la classe politique d'Amérique latine.
Les quatre derniers présidents du pays sont dans le collimateur de la justice péruvienne dans ce scandale : outre Kuczynski, il s'agit d'Alejandro Toledo (2001-2006), Alan Garcia (1985-1990, 2006-2011) et Ollanta Humala (2011-2016).
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