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Revue de presse des Amériques

A la Une: la nouvelle politique américaine en Amérique Latine

Le président brésilien Jair Bolsonaro et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche lors de leur rencontre à Rio de Janeiro le 29 Novembre 2018.
Le président brésilien Jair Bolsonaro et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche lors de leur rencontre à Rio de Janeiro le 29 Novembre 2018. AFP/Jair Bolsonaro's Press Office/HO
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Alors que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton a rencontré ce matin à Rio de Janeiro le président brésilien élu Jair Bolsonaro, le New York Times critique la nouvelle diplomatie américaine en Amérique latine. C’est une stratégie qui ressemble à celle poursuivie par l’ancien président Ronald Reagan pendant la guerre froide, estime le journal. Selon un récent discours de John Bolton, il s’agit surtout d’augmenter la pression sur des autocrates de gauche à Cuba, à Nicaragua et au Venezuela.

Une approche « punitive ».

Mais d’après le New York Times, elles témoignent d’une vision très manichéenne de l’Amérique latine, une vision digne de la guerre froide et qui risque de diviser davantage la région. Autre chose préoccupante :  « alors que l’administration Trump prend pour cible les autocrates de gauche, elle se rapproche des dirigeants populistes d’extrême droite comme Jair Bolsonaro ». Une tendance critiquée également dans la presse brésilienne. « Nous n’avons jamais eu un président qui s’est autant soumis aux Etats-Unis que Jair Bolsonaro », écrit le site d’information Diario do centro do mundo.

Quant aux sanctions prises par les Etats-Unis contre le Nicaragua, à l’encontre d’un conseiller et de la femme du président Daniel Ortega, Rosario Murillo, RFI a pu recueillir la réaction de l’ambassadrice nicaraguayenne en France. Ruth Tapia dans une interview accordée à Lucile Gimberg du service en espagnol de RFI, estime que les sanctions n’ont pas de quoi inquiéter les responsables politiques de son pays : « nous ne sommes pas des gens qui prennent de l’argent, nous ne cachons pas l’argent à l’étranger. Pour nous, il s’agit d’une propagande des Etats-Unis. Cela ne nous touche pas, car ils n’ont pas une once de la morale que nous avons nous », a déclaré l’ambassadrice du Nicaragua.

Aux Etats-Unis, la prise en charge des maladies mentales en prison

Le Washington Post consacre un reportage sur la difficile prise en charge des prisonniers américains qui souffrent de maladies mentales. Une loi oblige les prisons fédérales à faciliter la prise en charge médicale. Mais dans la réalité, cela ne se fait pas ou alors d’une manière très insuffisante. Le problème majeur, c’est le manque de personnel, admettent les autorités pénitentiaires, interrogées par le Washington Post.

Un journaliste salvadorien vivant aux Etats-Unis depuis plus de 10 ans est menacé d’expulsion explique The Intercept. La police de Tennessee l’a arrêté en avril dernier alors qu’il couvrait pour son site d’information local une manifestation en faveur des droits civiques. D’après son avocate, les autorités américaines s’en prennent de plus en plus à ceux qui critiquent la politique d’immigration. Mais attention elle explique que si le gouvernement réprime les immigrants parce qu’ils exercent leurs droits au nom du premier amendement (qui garantit la liberté d’expression), ce sont les droits constitutionnels pour tous, qui sont en danger.

Le Brésil renonce à l’organisation de la COP 25 

Pour le journal en ligne Diario do centro do mondo, cette décision montre que le Brésil s’est effectivement soumis aux intérêts de « l’empire américain ». « Ce qui est sûr, c’est que le renoncement d’accueillir le sommet sur le climat provoque un malaise au sein des Nations unies, écrit le site d’information Terra ». L’organisation internationale doit à présent trouver un autre pays désireux de remplacer le Brésil. « En coulisse, poursuit Terra, personne n’est dupe. Personne ne croit que la décision soit motivée par les raisons budgétaires, comme l’affirment les autorités brésiliennes ». En réalité, explique un diplomate sous couvert d’anonymat, « cela donne une idée de la nouvelle stratégie du Brésil en matière d’environnement ». Un autre haut fonctionnaire de l’ONU ajoute : « jusqu’à présent, le Brésil avait une tradition d’honorer ses engagements internationaux. C’est la première fois que le pays rompt avec cette pratique ». À rappeler que le Brésil avait accueilli le premier grand sommet sur l’environnement et le développement, le sommet de la terrer à Rio, c’était en 1992.

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