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Etats-Unis / Justice

Etats-Unis: le luxueux train de vie de Paul Manafort en question

Depuis bientôt une semaine, Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump comparaît pour fraude fiscale et blanchiment. Ces charges ne concernent pas directement l'ingérence russe lors de l'élection de 2016, mais elles sont une conséquence de cette vaste enquête. Le lobbyiste, qui a d'importantes relations à Moscou, est un élément central de ces investigations. Sa condamnation crédibiliserait le travail du procureur spécial, et mettrait la pression sur le président des Etats-Unis, qui n'a de cesse de dénoncer une « chasse aux sorcières ».

Paul Manafort, alors qu'il était encore directeur de campagne de Donald Trump.
Paul Manafort, alors qu'il était encore directeur de campagne de Donald Trump. REUTERS/Rick Wilking
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Avec notre correspondant à New-York, Grégoire Pourtier

L'ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort dénonce les lourdes accusations de délits financiers qui pèsent sur lui et qui pourraient l'envoyer terminer sa vie en prison. Mais ses nombreuses propriétés, ou même son extravagante veste en autruche à 15 000 dollars, révèlent un décalage entre ses revenus déclarés et son train de vie luxueux.

Et s'il prétend que ce sont ses employés qui l'auraient grugé, les premiers témoins appelés à la barre l'ont au contraire dépeint comme un patron très attentif.

Des faux documents

Un menuisier a lui assuré avoir été payé depuis un compte offshore, et vendredi, sa comptable a même raconté comment Manafort lui avait demandé de produire de faux documents afin d'obtenir un prêt.

La situation du lobbyiste ne s'améliore donc pas, alors que doit encore être entendu Rick Gates, son ancien bras droit, qui a, lui, accepté de plaider coupable et collabore depuis avec la justice.

Des surprises à venir ?

Le procès pourrait donc encore réserver des surprises. Car si Paul Manafort semble avoir brassé bien plus de millions qu'il n'en a déclaré aux impôts, il n'en était pas moins, selon le New York Times, en grandes difficultés financières début 2016.

C'est ce qui l'aurait poussé à se rapprocher de Donald Trump, pour travailler sans salaire et sans ambition de prétendre ensuite à un poste officiel dans l'administration, mais plutôt pour se refaire une image de marque. Mal lui en a pris : il a ainsi attiré l'attention de la justice américaine.

→ A (RE)LIRE : Etats-Unis: ouverture du procès de l'ex-directeur de campagne de Trump

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