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La revue de presse des Amériques

A la Une: le gouvernement de Nicaragua reprend le contrôle de Masaya

Patrouille des forces spéciales nicaraguayennes dans une rue de Masaya, le 17 juillet 2018.
Patrouille des forces spéciales nicaraguayennes dans une rue de Masaya, le 17 juillet 2018. ©REUTERS/Oswaldo Rivas
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« Monimbo demande de l’aide », titre El Nuevo Diario. Après la reprise de ce quartier de Masaya par la police, « Ses habitants craignent la répression et la persécution ». L’opération conduite par les forces de l’ordre et les paramilitaires a duré 7 heures, selon le journal qui évoque quatre victimes, dont un policier. Mais d’après El Nuevo Diario, leur nombre pourrait bien être supérieur. Les habitants se sont défendus au début avec des mortiers artisanaux et des pierres mais ont dû abandonner les barricades face aux armes lourdes employées par les paramilitaires. « Du plomb et du sang sur Monimbo », titre pour sa part le La Prensa.

La Prensa qui évoque aussi la réunion du Conseil permanent de l'Organisation des États d'Amériques prévue ce mercredi 18 juillet 2018. « L’OEA cherche une position commune pour condamner le gouvernement du Nicaragua », écrit le journal. 13 pays seraient prêts à voter une résolution allant dans ce sens, mais pour que ce texte soit adopté il faut au moins 21 voix, d’après l’ambassadeur du Nicaragua auprès de l’OEA, cité par La Prensa.

Le gouvernement nicaraguayen n’apprécie pas les critiques de l’ONU

C’est à lire également dans La Prensa. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme estime que la loi sur le terrorisme approuvée lundi par le Parlement à Managua pourrait être utilisée pour « criminaliser les manifestants ». Piqué au vif, le ministère des Affaires étrangères accuse l’ONU d’être complice du terrorisme. Une accusation rejetée par Liz Throssel, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, dans une interview à RFI.

La situation au Nicaragua préoccupe aussi la presse des pays voisins. « La répression ne s’arrête pas », titre le journal équatorien El Telegrafo. Sur sa manchette, le quotidien publie une photo qui montre quatre personnes portant un cercueil. Combien de victimes la répression sanglante a-t-elle fait depuis 3 mois ? Impossible à savoir, estime El Telegrafo. Selon des sources officielles, il y a 273 morts. L’opposition, elle, parle de 351 morts. Une chose est sûre : la plupart des victimes sont des étudiants qui demandaient la démission du président Daniel Ortega et de sa femme, souligne le journal.

Les dérives du régime Ortega

Un autre éditorial d’El Telegrafo s’interroge sur la dérive du régime Ortega. L’éditorialiste ne cache pas les sympathies qu’il a eues, dans les années 80, pour le mouvement sandiniste. Mais il est inquiet quant à l’avenir. Tout le monde a pris ses distances avec le gouvernement, même l’Église et le patronat. Le problème de l’opposition, poursuit l’édito, c’est qu’elle est seulement unie dans le rejet du régime mais peine à constituer une vraie alternative. Et le journal équatorien de conclure : tout porte à croire qu’il n’y aura pas de solution pacifique tant que le couple présidentiel Ortega-Murillo s’accrochera au pouvoir.

Donald Trump reste populaire auprès de ses électeurs

Donald Trump, malgré son attitude contestée à l’égard du président russe, peut toujours compter sur son électorat. C’est la conclusion d’un reportage du New York Times. Le journal est allé interroger quelques sympathisants du président américain et presque tous lui ont juré fidélité. « Je ne vois pas où est le problème dans une éventuelle ingérence de la Russie », a répondu un habitant de Pennsylvanie. Un autre pense que Donald Trump a sûrement trouvé des mots plus durs à l’égard de Vladimir Poutine lors de leur entretien en tête à tête. Il y en a aussi, écrit le New York Times, qui reproche à leur président son manque de fermeté. Mais d’après le journal, le noyau dur des électeurs n’est pas prêt à l’abandonner. Ce que montrent aussi les sondages. Ces électeurs-là boivent chaque parole de Donald Trump et refusent d’entendre la moindre critique. « C’est une chasse aux sorcières »commente par exemple Carol Livingood, 74 ans. Selon cette fervente partisane interrogée par le New York Times, les accusations contre Trump sont montées de toutes pièces par les médias.

Trump épinglé par Obama

Le président américain a été épinglé mardi 17 juillet 2018 par son prédécesseur Barack Obama lors d’un discours à Johannesburg, à l'occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela. Sans le nommer, Barack Obama a multiplié, à mots à peine couverts, les attaques contre Donald Trump, en s'en prenant, entre autres, aux dirigeants « autoritaires qui ne cessent de mentir ».

Un discours salué par le Washington Post. « On ne sait pas quel sera l’impact de ce discours » qui a aussi condamné les politiques d'immigration basées « sur la race ». Mais selon le journal, grâce à Barack Obama, les Américains peuvent se rendre compte, par comparaison, que le nouvel ordre mondial promu par Donald Trump n'est pas normal.

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