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Etats-Unis

Etats-Unis: le tribunal de San Diego ordonne de réunir les familles séparées

La politique migratoire américaine passe par des montagnes russes. Au lendemain de la validation par la Cour suprême du décret durcissant l’entrée aux États-Unis pour les ressortissants de six pays majoritairement musulmans, un tribunal de San Diego a ordonné le mardi 26 juin la réunification des familles de migrants séparées par la police de l’immigration. L’État californien a dénoncé la politique de « tolérance zéro » de Washington, qui a abouti à la séparation de plus de 2 300 mineurs de leurs parents.

Une mère hondurienne et sa fille de trois ans se tiennent du côté mexicain du pont international de Brownsville-Metamoros, près de Brownsville (Texas), le 24 juin 2018, après leur refus d'entrée par les autorités américaines.
Une mère hondurienne et sa fille de trois ans se tiennent du côté mexicain du pont international de Brownsville-Metamoros, près de Brownsville (Texas), le 24 juin 2018, après leur refus d'entrée par les autorités américaines. REUTERS/Loren Elliott
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Face au tollé -jusque dans les rangs de son parti républicain et à l’ONU-, Donald Trump avait pourtant déjà signé mercredi 20 juin un décret suspendant la séparation des parents et enfants entrés ensemble aux États-Unis ces dernières semaines.

Peu importe, le tribunal de San Diego a jugé que les parents migrants doivent – sauf s’ils présentent un danger pour leurs enfants – être réunis avec ces derniers sous quatorze jours pour les moins de cinq ans. Pour les autres enfants, la limite est de trente jours.

«Tout faire pour faciliter la communication»

Cette décision a été prise suite à une plainte déposée par l’Association de défense des droits civiques (ACLU), au nom d’un enfant de sept ans et d’un adolescent de 14 ans séparés de leurs mères, congolaise et brésilienne, depuis 5 et huit mois.

D’autres plaintes déposées au nom de migrants, mardi 26 juin, avancent le « traumatisme » de la séparation des parents et enfants et dénoncent les conditions « inhumaines » de détention dans les centres de l’ICE.

À celle-ci, le juge Dana Sabraw demande de « tout faire pour faciliter la communication » entre les familles séparées et leur permettre de se parler sous dix jours.

Près de 20 États américains viennent par ailleurs de porter plainte contre cette politique de « tolérance zéro ».

Cette décision de justice de San Diego vient en partie en réponse au décret qui a mis fin à la séparation des familles. L'exécutif a procédé à un premier pas concret en créant une cellule spécialisée auprès du ministère de la Santé, chargée de réunir les enfants déjà séparés de leurs familles mais ses agents et les ONG sont aux prises avec un véritable casse-tête.

Jeff Sessions dénonce la politique migratoire de la Californie

La Californie, bastion démocrate, mène une bataille frontale contre le gouvernement fédéral sur la question de l’immigration pour s’être proclamée État « sanctuaire » : sa police a pour instruction de ne pas collaborer avec la police de l'Immigration fédérale pour les sans-papiers n'ayant pas commis de crimes violents.

Quelques heures avant la décision de Dana Sabraw, le ministre de la Justice Jeff Sessions se trouvait mardi 26 juin à Los Angeles pour prononcer un discours devant la Fondation pour la justice pénale. Il a réitéré la position de l'administration, affirmant que les forces de l'ordre « sont trop souvent forcées de relâcher des étrangers criminels dans notre communauté », que ce soit « des pédophiles, violeurs, meurtriers, trafiquants de drogue, incendiaires ».

(Avec AFP)

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