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La revue de presse des Amériques

A la Une: Bye bye, Roseanne

L'actrice Roseanne Barr à son arrivée au 75e Golden Globe Awards à Beverly Hills, Californie, États-Unis, le 7 janvier 2018.
L'actrice Roseanne Barr à son arrivée au 75e Golden Globe Awards à Beverly Hills, Californie, États-Unis, le 7 janvier 2018. REUTERS/Mario Anzuoni
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Trois petits tours et puis s’en va. La série à succès Roseanne, qui avait fait un comeback réussi sur ABC, s’arrête après seulement une saison. En cause, des tweets racistes de son actrice principale Roseanne Barr - elle a comparé l’ancienne conseillère de Barack Obama à un singe. Pour le Seattle Times, la chaîne « ABC a pris la bonne décision ». La chaîne, qui est dans le giron du groupe Disney, « avait investi dans cette série pour présenter le point de vue conservateur d’une famille ouvrière, une perspective qui résonnait dans une partie de l’Amérique ». Mais sur Twitter, l’actrice Roseanne « a franchi la ligne de la décence, faisant d’elle un choix pourri comme visage des conservateurs ».

Pour le Washington Times, journal justement très conservateur, « la tentative de Roseanne Barr de combler le fossé politique s’est effondrée. (...) Cette annulation est un coup porté aux partisans du président Trump, puisqu’elle représentait fidèlement leurs opinions politiques ». Pour le Chicago Sun Times, l’actrice a « trahi les plus grands fans de son émission ». « Nous recherchions un phénomène de culture pop (...) qui pourrait aider les membres d’une nation méfiante à s’écouter les uns les autres. Nous devrons continuer à chercher ».

Les réseaux sociaux, ce « champ de mines »

D’autres journaux notent le rôle des réseaux sociaux dans cette affaire. « En un tweet, Roseanne Barr a brûlé tout l’héritage de sa série à succès », créée en 1988, note The Star, au Canada. La série était la quatrième la plus regardée au Canada, la première aux Etats-Unis. Pour le Daily Herald, la journée de mardi a « mis en évidence le champ de mines » que doivent désormais traverser les entreprises à l’ère des réseaux sociaux. A côté de l’affaire Roseanne, Starbucks a aussi fermé mardi ses 8 000 magasins aux Etats-Unis pour « sensibiliser ses employés au racisme », après l’indignation suscitée par l’arrestation de deux jeunes Noirs dans un de ses cafés de Philadelphie. Le Daily Herald conclut que « quelle que soit leur origine, les stéréotypes et la façon dont nous les traitons ont des conséquences pour les entreprises, leurs employés et leurs clients ».

Oléoduc Trans Mountain : une nationalisation critiquée

Autre sujet largement commenté dans la presse : le gouvernement canadien a nationalisé mardi un oléoduc controversé. Le projet d’extension de Trans Mountain était critiqué par la province de Colombie-Britannique mais aussi par les autochtones et les défenseurs de l’environnement. Le propriétaire américain de l’oléoduc, Kinder Morgan, menaçait de tout abandonner. L’accord avec le gouvernement - 4,5 milliards de dollars tout de même - va permettre une reprise immédiate des travaux.

La presse canadienne est partagée ce mercredi. « Lorsque le Premier ministre Justin Trudeau n’arrêtait pas de dire aux Canadiens : " Nous allons faire construire le pipeline ", ils ne pensaient probablement pas que par " nous ", il voulait dire " eux " », remarque le Globe and Mail. Alors, « Ottawa cherchera une autre compagnie pour racheter le pipeline, mais selon toute vraisemblance, cela prendra des années. (...) Cela signifie que le contribuable canadien est financièrement impliqué dans la guerre politique entre Ottawa et le gouvernement de la Colombie-Britannique ». Pour autant, nuance le journal canadien, « ce n’est pas parce qu’Ottawa n’avait pas vraiment le choix qu’il a conclu une mauvaise affaire. Le prix est élevé, mais, si l’entreprise est bien gérée, cette entente pourrait être un avantage net pour les contribuables ».

Pour le quotidien francophone Le Devoir, cette décision du Premier ministre Justin Trudeau aura un coût politique pour les libéraux, car elle est lourde de sens, dans ce pays fédéral. « Au lieu d’adopter une loi pour affirmer son pouvoir en matière d’infrastructures interprovinciales, le gouvernement fédéral a décidé d’ouvrir son portefeuille », regrette le quotidien. « La défense inébranlable du projet Trans Mountain met [aussi] en relief les limites de la conciliation environnement-économie, le mantra pourtant de Justin Trudeau, et l’impossibilité de soutenir à la fois l’expansion des sables bitumineux et la réduction des émissions de gaz à effet de serre ».

Venezuela : assassinat du chanteur Evio di Marzo

Pour terminer, beaucoup de réactions dans la presse vénézuélienne, après la mort du chanteur Evio di Marzo, lundi soir à Caracas. Le musicien ramenait une amie chez elle en voiture, rappelle El Universal, et c’est après l’avoir quittée, qu’il a été intercepté par deux hommes armés. « On suppose, note le journal, qu’ils ont essayé de lui voler son véhicule (...) mais la victime a résisté et a été abattue d’un tir dans la zone intercostale ». Evio di Marzo est mort avant son arrivée à l’hôpital.

Le monde du spectacle lui rend hommage. Certains déplorent l’insécurité dans le pays, à l’image du fils de l’auteur-compositeur qui s’exprime dans El Nacional. « C’est le genre de choses, dit-il, qui vous font douter de votre présence » au Venezuela. Pour lui, toute personne est susceptible de vivre une situation similaire. Le président Maduro s’est lui aussi exprimé, note El Universal.  Il promet que les criminels seront retrouvés.

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