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Revue de presse des Amériques

A la Une: les résultats du premier tour de la présidentielle colombienne

Le candidat à l'élection présidentielle colombienne de la droite conservatrice Ivan Duque, lors d'un rassemblement organisé à l'annonce des résultats du premier scrutin, le 27 mai 2018 à Bogota.
Le candidat à l'élection présidentielle colombienne de la droite conservatrice Ivan Duque, lors d'un rassemblement organisé à l'annonce des résultats du premier scrutin, le 27 mai 2018 à Bogota. REUTERS/Nacho Doce
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Le candidat conservateur Ivan Duque et son rival de la gauche anti-système, Gustavo Petro, ont remporté ce dimanche le premier tour de l’élection présidentielle en Colombie. « La Colombie écrit une nouvelle page de son histoire », s’exclame El Tiempo. Le journal salue « la tranquillité » dans laquelle s’est déroulée ce premier tour de la présidentielle « malgré l’omniprésente polarisation politique qui pèse sur le pays ». « C’est en effet la première fois depuis des décennies que les Colombiens sont sortis voter en paix, sans incident grave, et en ayant confiance dans la transparence de leur système électoral », se réjouit El Colombiano. « Et pour la première fois depuis 1974, l’abstention est repassée en dessous de la barre des 50 %, même si elle reste importante avec 47 % des électeurs qui ont boudé les urnes ».

Pour El Tiempo, le résultat du scrutin de ce dimanche démontre deux choses : « d’un côté le puissant désir de renouveau politique exprimé par les électeurs de Gustavo Petro, de l’autre la consolidation d’une véritable force de frappe électorale : l’uribisme », le courant politique de l’ancien président conservateur, Alvaro Uribe, le mentor d’Ivan Duque.

« La première élection depuis la fin du conflit armé s’est terminée par un résultat qui porte au second tour les extrêmes du spectre politique colombien », regrette de son côté le quotidien El Espectador. « La tentation est évidente : Ivan Duque et Gustavo Petro pourraient s’user mutuellement en attisant les peurs de leurs concitoyens. À l’heure où triomphent deux propositions radicalement différentes pour le pays et où l’on s’engage dans une campagne marquée par encore davantage de polarisation, nous lançons un appel aux deux finalistes : notre pays est bien plus que les deux extrêmes que vous représentez ! Écoutez donc les millions de Colombiens qui ont voté hier pour vos concurrents malheureux. Ces électeurs du centre veulent le consensus, poursuivre la construction de notre pays, mais ils ne veulent pas de nouveaux affrontements, qu’ils soient idéologiques ou militaires », croit savoir El Espectador.

Rallier les voix des perdants

Les deux finalistes ont maintenant trois semaines pour tenter de rallier les voix des perdants. « Et ce sont bien les électeurs du centre qui détiennent la clé du palais présidentiel », prédit le journal Portafolio. « La surprise de ce dimanche était en effet le score aussi impressionnant qu’inattendu du centriste Sergio Fajardo qui a raté de peu son passage au second tour. Tout aussi inattendus sont les résultats décevants de ceux qui avaient occupé des postes de responsabilité au sein de l’administration du président sortant, Juan Manuel Santos », poursuit Portafolio. « L’ex-chef de la délégation gouvernementale lors des pourparlers de paix avec les Farc, Humberto de la Calle, ainsi que l’ancien vice-président, German Vargas Lleras, rassemblent à eux deux moins de 10 % des voix ».

Nombreux sont aujourd’hui les éditorialistes, à l’instar de celui d’El Colombiano, qui prédisent un avantage certain pour Gustavo Petro. Le candidat de la gauche pourrait avoir une plus grande capacité de rassembler les voix des électeurs centristes que le candidat de la droite dure, Ivan Duque.

Brésil : vers la fin du mouvement des camionneurs ?

Au Brésil, on pourrait peut-être se diriger vers la fin du mouvement des camionneurs qui ont bloqué le pays depuis une semaine. Les grévistes se disent satisfaits des mesures annoncées par le président. Stations-service à sec, chaînes de montage à l’arrêt, écoles et universités fermées, étals de fruits et de viande vides : la situation est devenue critique au Brésil. Pour éviter que le pays sombre dans le chaos, Michel Temer a décidé de lâcher du lest et de baisser le prix du diesel. Celui-ci sera gelé pendant 60 jours. C’est à la Une du journal O Estadão qui reproche au président d’avoir « cédé aux revendications des camionneurs ».

En même temps, le journal constate « une aggravation de la pénurie » et rend son site internet gratuit faute de pouvoir acheminer la version papier. Les mesures annoncées par le président vont-elles accélérer un retour à la normale ? Rien n’est moins sûr, estime la Folha de São Paulo. Car une partie des camionneurs poursuivent le mouvement. D’après O Globo, la réaction du gouvernement – prêt à sortir le portefeuille - montre la situation fragile dans laquelle se trouve le président Temer à quatre mois de la fin de son mandat.

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