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Bolivie

Bolivie: alerte à l'épidémie de grippe A

En Bolivie, une épidémie de grippe A sévit dans la partie amazonienne du pays, à l’est. Depuis le début de l’année 2018, le pays compte 22 morts et il y aurait plus de 1 000 cas avérés sur tout le territoire, dont 700 de grippe H1N1. Des campagnes de prévention rappellent les gestes essentiels pour éviter la propagation, et des espaces de quarantaine ont été installés dans les hôpitaux, mais le plus important a manqué pendant plusieurs semaines sur place : les vaccins.

Image au microscope du virus de la grippe A/H1N1 (photo d'illustration)
Image au microscope du virus de la grippe A/H1N1 (photo d'illustration) Goldsmith et Balish /AFP
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De notre correspondante à la Paz,

Depuis le début de l’année, 22 personnes sont mortes de la grippe A. Mais ce chiffre ne reflète pas l’épidémie de ces dernières semaines. En effet mi-avril le pays déplorait 7 décès dus à la grippe depuis le début de l’année, et, en à peine un mois ce sont 15 personnes qui sont mortes de cette maladie. Sur les 1 100 cas avérés de grippe A, il y en aurait plus de 700 dus au virus H1N1, 300 qui seraient des cas de grippe type B, et moins d’une dizaine de H3N2. Une situation grave qui a donc poussé le département de Santa Cruz à déclarer l’état d’urgence sanitaire, en effet c’est là-bas qu’ont été recensés 95% des cas de grippe A. Cependant l’épidémie restant, pour le moment, circonscrite à ce territoire, rien ne change dans le reste du pays. 

Des vaccins arrivés trop tardivement

Selon les autorités boliviennes de santé, il est important de se faire vacciner contre la grippe en début d’hiver, surtout pour les populations les plus vulnérables, les personnes âgées, les enfants en bas âge ou les femmes enceintes. Mais voilà, comme chaque année, les vaccins ne sont arrivés dans le pays que la semaine dernière. L’organisation panaméricaine de santé, le bureau régional de l’OMS, a reconnu que le retard dans l’acheminement des vaccins était de sa responsabilité. En cause, un changement de composition du vaccin, composition qui était restée la même en 2016 et 2017. Autre raison avancée par l’organisation : en principe le pic épidémiologique en Amérique Latine a lieu en mai, et pas en avril comme cette année.

Le département de Santa Cruz en état d'urgence sanitaire mais mal approvisionné en vaccins

La campagne de vaccination a donc enfin débuté, mais pour le département de Santa Cruz, le plus touché, il a fallu attendre encore un jour après l’arrivée des vaccins sur le territoire, qui ont tout d’abord été livrés à La Paz. Ce sont 1,8 million de doses qui ont été réparties sur tout le territoire, mais le département de Santa Cruz, pourtant le plus peuplé et le plus touché par la grippe en a reçu moins que celui de La Paz.

Certains centres de santé du département sont d’ailleurs déjà arrivés au bout de leurs stocks, après 4 jours de vaccination intensive. De plus, samedi dernier, le travail s’est quasiment arrêté dans une grande majorité des centres de santé car c’était le jour des infirmières, et ces dernières profitaient donc d’une journée libre. Malgré le début de cette campagne de vaccination, les choses ne sont donc pas tout à fait rentrées dans l’ordre, et certains médecins ont exprimé leur inquiétude pour les zones plus rurales de l’est du pays où il est difficile d’accéder à des soins médicaux.

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