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Colombie

Colombie: la FARC se lance en campagne sur fond d'attentats

Trois attentats, sept policiers morts et des dizaines de blessés, au cours du week-end dans le nord de la Colombie. La bombe la plus meurtrière a tué cinq personnes dans la ville portuaire de Barranquilla. Un attentat revendiqué par une faction de l'ELN dans un communiqué dont l'authenticité n'avait pas été confirmée dimanche soir. Pendant ce temps, à Bogota ce week-end, la FARC, parti issu de la guérilla du même nom, a lancé sa campagne pour les législatives et la présidentielle.

Le candidat de la FARC à l'élection présidentielle colombienne, Rodrigo Londono alias Timochenko, lance sa campagne samedi 27 à Bogota.
Le candidat de la FARC à l'élection présidentielle colombienne, Rodrigo Londono alias Timochenko, lance sa campagne samedi 27 à Bogota. REUTERS/Jaime Saldarriaga
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Pour lancer leur toute première campagne électorale depuis l'accord de paix, les militants de la Force alternative révolutionnaire commune, parti politique issu des accords de paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie, avaient choisi samedi le grand faubourg de Ciudad Bolivar, dans le sud de Bogota.

« Timo président ! », scandaient les ex-guérilleros venus soutenir leur candidat présidentiel, Rodrigo Londoño, plus connu sous son nom de guerre de « Timochenko ». L'ex-commandant en chef, 59 ans dont 30 passés dans le maquis, a promis sur scène une « nouvelle façon de faire de la politique », relate notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf.

Programme du nouveau parti issu de la plus célèbre guérilla marxiste d'Amérique latine : faire entendre la voix des plus pauvres. Sa stratégie électorale ? Faire voter ceux qui ne votent jamais. L'abstention dépasse 50 % des voix en Colombie, et il y a donc potentiellement un réservoir d'électeurs dans lequel puiser.

«Timo président». L'ancien commandant en chef des FARC entre en campagne pour la présidentielle. Bogota, le 27 janvier 2018.
«Timo président». L'ancien commandant en chef des FARC entre en campagne pour la présidentielle. Bogota, le 27 janvier 2018. REUTERS/Jaime Saldarriaga

Un contexte qui n'aide pas les anciens guérilleros à faire oublier leur passé

Mais la tâche s'annonce ardue pour la FARC. Aucun parti traditionnel n'a voulu faire alliance avec ses ex-guérilleros. Pour le moment, la candidature de Timo créditée de moins de 3 % des voix. Sa sécurité, et celle des autres candidats, est menacée. Trente-sept ex-guérilleros ont déjà été assassinés dans le pays.

Enfin, les attentats du week-end, dont celui de samedi à Barranquilla a été revendiqué par un groupe se réclamant de l'Armée de libération nationale (ELN, deuxième groupe rebelle du pays), dans une déclaration dont la véracité n'a pas été confirmée par le haut commandement, ne servent pas la cause de la FARC.

L'attentat avait été unanimement condamné, et Rodrigo Londoño en a fait de même. « Nous rejetons catégoriquement l'attaque perpétrée contre le commissariat de police à Barranquilla. Tout notre soutien aux proches des policiers défunts et aux habitants touchés », a déclaré l'ancien numéro un des FARC.

→ À relire : El silencio de los fusiles, ou le chemin de la paix en Colombie

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