Colombie: attentat meurtrier contre la police à Baranquilla
Cinq policiers morts et 41 blessés. C’est le bilan de l’attaque à l’explosif qui a eu lieu samedi matin contre un poste de police dans la ville portuaire de Barranquilla au nord de la Colombie. Un homme a été arrêté. Le président Juan Manuel Santos, prix Nobel de la paix 2017, s’est rendu dans la soirée sur les lieux du drame.
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La bombe a explosé au petit matin à Baranquilla, ville de plus d'un million d'habitants, au moment de la relève, rapporte notre correspondante à Bogota,Marie-Eve Detœuf. Une cinquantaine de policiers étaient en rang, devant le poste de poste de police quand l’explosion s’est produite. Plusieurs des blessés sont dans un état critique. La vidéo des corps déchiquetés a circulé sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement et tous les candidats à la prochaine élection présidentielle ont condamné l’attentat. Même la FARC, le parti issu de la guérilla qui a signé la paix l’année dernière, a manifesté son émotion et sa solidarité avec la police.
"Responsables de lo sucedido en #Barranquilla cuando el país se debate entre los fanáticos de la guerra y los millones que deseamos paz, sólo abonan el terreno para más odios y enfrentamientos, ojalá sean ubicados y obligados a responder ante la justicia"https://t.co/XSuMjGLN8K
Rodrigo Londoño (@TimoFARC) 27 janvier 2018
Trafic de drogue ? Guérilla ? Mafia locale ?
L’homme arrêté aurait déclenché l'explosion de la bombe à distance. Mais pour le compte de qui agissait-il ? Le chef de la police et le maire ont d’abord évoqué la piste d’organisations mafieuses locales.
«Nous n'avons pas le moindre doute qu'il s'agit de représailles après des opérations fructueuses menées récemment par la police contre le trafic de drogue, et pas seulement à Barranquilla», a déclaré Mariano Botero, le commandant de la police locale.
Mais l’hypothèse ELN, dernière guérilla encore active dans le pays, officiellement engagée dans des négociations de paix, n'est pas complètement écartée.
Pas de coupables encore mais beaucoup d’inquiétude. La Colombie n’avait pas connu d’attentats de ce genre depuis plusieurs années. Trois mille policiers seront dépêchés à Barranquilla pour assurer la sécurité du traditionnel et célèbre carnaval qui s’y tient en février.
Solidaridad de la comunidad del barrio San José con nuestros uniformados, familias y seres queridos de nuestros héroes. #BarranquillaMásUnida #NoNosVamosADejar pic.twitter.com/gFNjiFR8Oo
BG. Mariano Botero C (@PoliciaBquilla) 28 janvier 2018
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