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Chili

Présidentielle chilienne: le système décrié des retraites s'invite dans le débat

Les Chiliens étaient appelés à se rassembler dans toutes les villes du pays, jeudi 30 novembre 2017, pour protester contre le système des retraites. A un peu plus de deux semaines du second tour de l'élection présidentielle, prévu le 17 décembre et qui s'annonce très serré, des dizaines de syndicats veulent imposer le sujet dans la campagne électorale.

La candidate arrivée troisième à la présidentielle, Beatriz Sánchez, manifestant contre les «AFP», le système actuel des retraites au Chili. Santiago, le 30 novembre 2017.
La candidate arrivée troisième à la présidentielle, Beatriz Sánchez, manifestant contre les «AFP», le système actuel des retraites au Chili. Santiago, le 30 novembre 2017. REUTERS/Pablo Sanhueza
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Avec notre correspondante à Santiago,  Justine Fontaine

Les manifestants veulent que l'on parle des retraites avant le second tour. Ils veulent notamment que le candidat de gauche Alejandro Guillier, soutenu par la coalition sortante de Michelle Bachelet, s'engage à supprimer le système actuel, individuel et géré par des fonds de pension privés.

Ces syndicats proposent de le remplacer par un système de retraites public, collectif, et solidaire, comparable à celui de la France. « Non aux fonds de pension », « à bas le système de retraites de Pinochet », pouvait-on entendre sur la place d'armes de Santiago, jeudi 30 novembre.

Il reste encore huit ans à Blanca Carreño avant de prendre sa retraite, mais cette fonctionnaire sait déjà qu'elle n'aura pas assez pour vivre. « Ma retraite sera ridiculement basse, si on ne se mobilise pas pour changer ça. Et nos retraités aujourd'hui touchent une misère », dénonce-t-elle.

Alejandro Guillier promet d'organiser un référendum sur les retraites

Avec le système actuel, mis en place sous la dictature, la majorité des retraités touche moins de 130 000 pesos par mois, soit moins de 170 euros environ. Un montant inférieur au seuil de pauvreté, qui « ne suffit pas pour manger et encore moins pour payer leurs frais de santé », se désole Blanca.

Les retraites devraient permettre « aux gens de vieillir dans la dignité », conclut-elle, alors qu'à gauche, M. Guillier a promis d'organiser un référendum sur le sujet, et qu'à droite, l'ex-président Sebastián Piñera promet de faire contribuer les employeurs aux retraites sans changer la nature du système.

Les syndicats appellent les candidats à prendre en compte la mobilisation massive des Chiliens sur ce sujet depuis plus d'un an. « Le candidat qui s'engagera à mettre fin au système des fonds de pension aura le plus de chance d'être élu président », estime Esteban Maturana, l'un des meneurs du mouvement.

→ À relire : Pourquoi les Chiliens veulent-ils une refonte de leur système des retraites ?

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