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Etats-Unis / Syrie

Frappes américaines en Syrie: un accueil mitigé aux Etats-Unis

Approuvée par les alliés des Etats-Unis, dénoncée par leurs ennemis, la décision de Donald Trump de frapper une base aérienne syrienne pour punir le président Assad d'avoir utilisé des armes chimiques, a été accueillie de façon mitigée par les Américains et leurs représentants au Congrès. Ceux-ci revendiquent leur préséance constitutionnelle sur la Maison Blanche pour déclarer toute action militaire.

Tir d'un missile de croisière «Tomahawk» depuis un destroyer américain stationné en Méditerranée.
Tir d'un missile de croisière «Tomahawk» depuis un destroyer américain stationné en Méditerranée. US Navy
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Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Si la réaction des parlementaires des deux partis a été dans l'ensemble favorable à la frappe, certains se sont irrités de n'avoir pas été informés ou consultés à l'avance. C'est le cas du sénateur libertarien, Rand Paul, qui, à l'inverse de Marco Rubio a trouvé l'attaque légalement injustifiable et ne servant à rien. Pour le sénateur démocrate Tim Kaine, ancien co-listier d'Hillary Clinton la décision prise par Donald Trump est inconstitutionnelle : « La Constitution est très claire : c'est le Congrès qui déclare la guerre. Si vous laissez un président agir unilatéralement, parce que quand il se réveille, il pense que c'est une bonne idée, vous allez avoir le chaos. »

Pour faire amende honorable, Donald Trump a adressé aux deux chambres du Congrès une lettre leur expliquant - mais deux jours après les faits - les raisons de sa décision: protéger les intérêts vitaux de la sécurité des Etats-Unis, dégrader l'aptitude de l'armée syrienne à mener d'autres attaques à l'arme chimique, stabiliser la région et éviter une détérioration accrue de la situation humanitaire.

Trump prévient aussi que de nouvelles actions militaires seraient possibles. Mais plus critiques encore que les élus sont les trumpistes les plus purs qui crient à la trahison. Ils croyaient avoir élu un isolationniste. Ils découvrent un homme qui, en dépit de ses dénégations, est prêt à l'occasion à jouer au président du monde.

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