Donald Trump prononce un discours musclé à la grand-messe des conservateurs
Donald Trump s’est adressé ce vendredi 24 février à quelque 10 000 délégués enthousiastes participant à la grand-messe des conservateurs, le CPAC, qui se tient cette semaine dans la banlieue de Washington. Dans son discours, il a redéfini ce que serait le parti républicain sous sa présidence.
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Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les conservateurs du CPAC l’avaient boudé l’an dernier et l’avaient hué l’année d’avant. Sa victoire a changé bien des choses. Même si les authentiques républicains ne reconnaissent plus leur parti, beaucoup sont prêts à marcher sous les fourches caudines du nouveau président.
Donald Trump a commencé par une longue attaque contre les médias qui diffusent de fausses nouvelles, affirmant que les choses allaient changer, ce qui a fait froid dans le dos des journalistes. Rappelant qu’en un mois, il avait déjà rempli nombre de ses promesses électorales, il a ensuite donné les grandes lignes de son agenda politique qu’il développera mardi soir 28 février lors de son premier discours devant le Congrès.
Il a notamment mis l’accent sur un contrôle renforcé aux frontières, pour éviter « ce qui se passe en Europe », et une défense forte. « Personne n’osera défier notre puissance militaire », a-t-il affirmé. Donald Trump a aussi promis l’éradication de Daech et placé en tête de ses priorités la sécurité des Américains.
Pour les chancelleries qui s’inquiètent de ce que seront leurs relations avec Washington, Trump a prévenu : « La coopération mondiale n’est pas une mauvaise chose, mais je ne suis pas le président du monde. Je suis le président des Etats-Unis ». L’Amérique d’abord. Un discours populiste, nationaliste, à l’occasion démagogue, qui aura plu à la base et à l'aile droitiste du parti, mais dans lequel l’establishment républicain ne se reconnaîtra pas forcément.
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