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Chili

Chili: à Valparaiso, l'incendie est sous contrôle mais pourrait repartir

A Valparaiso, au Chili, un gigantesque incendie a détruit plus de 140 maisons et fait 19 blessés sur les hauteurs de la ville portuaire, loin de la zone patrimoniale qui n’est pas en danger. 143 personnes sont en hébergement d’urgence. L'incendie est désormais sous contrôle, mais les vents qui pourraient atteindre ce mardi soir 50 à 60 km/h et les hautes températures continuent de faire courir un danger à la ville.

Un pompier sur le site de l'incendie qui a ravagé plus de 140 maisons, début janvier 2017.
Un pompier sur le site de l'incendie qui a ravagé plus de 140 maisons, début janvier 2017. REUTERS/Rodrigo Garrido
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Avec notre correspondante à Santiago,  Claire Martin

Depuis la levée du jour, des centaines de personnes commencent à retirer les décombres dans les zones incendiées. Ce sont les habitants des hauteurs de Valparaiso, sinistrés et voisins, qui se retroussent les manches pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être et d’assainir leur terrain en vue d’une reconstruction.

Si l’incendie a été aussi important, c’est à cause de vents forts, de hautes températures, mais aussi à cause de la proximité de forêts d’eucalyptus sur les hauteurs de la ville portuaire en forme d’amphithéâtre débouchant sur la mer.

Zones difficiles d'accès

Les populations qui y vivent sont les plus pauvres, elles occupent les terrains de manière illégale, construisant leurs maisons les unes à côté des autres, en bois léger facilement inflammable, dans des zones sans accès à un système de retrait de poubelles qui s’amoncellent dans les fossés.

Les pompiers y ont difficilement accès, car les routes parfois n’existent pas et les bouches d’incendie manquent. Dans ces zones dangereuses où les incendies sont fréquents, les habitants recommencent pourtant à construire leur maison malgré l’interdiction des autorités, car ils s'y sentent chez eux.


Trois raisons expliquent la vulnérabilité de Valparaiso

Pour l'architecte spécialisé dans le développement urbain, Ivan Produje, professeur à l'université catholique du Chili, trois raisons expliquent la vulnérabilité de Valparaiso.

« Le premier facteur, c'est qu'il y a une grande quantité de forêts, de plantations d'eucalyptus et de pins, qui sont pyrogènes, c'est-à-dire qu'elles propagent le feu et qu'elles y résistent. Et toute la partie haute de la ville en est entourée.

Le second facteur, c'est que la ville grandit justement en direction de ces forêts, elle s'étend vers les collines, et il s'agit d'une expansion précaire, avec peu d'infrastructures, beaucoup de pauvreté, et une grande ségrégation territoriale.

Et puis il y a un troisième facteur qui a à voir avec les conditions climatiques, à cause des changements climatiques. Et ce qu'on observe actuellement, ce sont des périodes où il y a beaucoup de vent, et de grosses chaleurs, très sèches. Et tous ces facteurs font que les feux se propagent depuis ces parties hautes où se trouvent les forêts, vers les zones urbaines. »

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