Argentine: Kirchner transforme une convocation judiciaire en come-back politique
Cristina Kirchner est revenue sur le devant de la scène en Argentine, mercredi 13 avril 2016, quatre mois après avoir quitté le pouvoir. L'ancienne présidente devait répondre, devant la justice, de sa responsabilité supposée dans une affaire de vente de devises par la Banque centrale sous son mandat. Mais à Buenos Aires, ses partisans sont venus la soutenir, et la péroniste en a profité pour passer à l'offensive, en organisant un meeting à sa sortie.
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Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Devant le juge, Cristina Kirchner a rejeté les charges retenues contre elle et s'est dit victime d'une persécution. Ensuite, l'ex-présidente s'est adressée à la foule, qui l'attendait à la sortie du tribunal. « Ils pourront me mettre en prison, mais ce qu'ils ne pourront pas faire, c'est m'empêcher de dire ce que je pense ! », a-t-elle lancé.
Un véritable plaidoyer politique en plein Buenos Aires. Mme Kirchner a affirmé qu'à travers sa personne, c'était le peuple qui était visé. Selon elle, « les arguments moralisateurs n'ont qu'un seul objectif : en finir avec les droits acquis ».
Appel pour la formation d'un front citoyen
Après avoir évoqué l'implication de son successeur, le président Mauricio Macri, dans les « Panama Papers » - selon elle ignorée par les médias -, Cristina Kirchner a critiqué la politique du nouveau gouvernement, et a appelé à la formation d'un front citoyen pour obtenir que le Parlement défende les intérêts des gens de la rue.
L'ancienne chef d'Etat a réussi à transformer sa première convocation par un juge en un meeting marquant son retour sur la scène politique. Mais d'autres affaires, dont une enquête pour blanchiment d'argent, devraient la conduire à nouveau devant la justice.
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