Obama appelle le Congrès à «lever toutes les sanctions contre Cuba»

Après un demi-siècle de gel, le président américain Barack Obama a annoncé ce mercredi 1er juillet la reprise des relations diplomatiques avec Cuba et la réouverture des ambassades.

Dans les jardins de la Maison Blanche, Barack Obama a mis l’accent sur une politique américaine contre-productive à l'encontre de Cuba. REUTERS/Jonathan Ernst

Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

Le drapeau américain qui flotte sur la Havane et le drapeau cubain à Washington : si tout n’est pas encore réglé dans la normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba, le symbole est là.

Dans son discours, Barack Obama a, une nouvelle fois, mis l’accent sur une politique américaine contre-productive depuis 50 ans. « La rupture des relations diplomatiques n’a pas apporté plus de démocratie au peuple cubain », a-t-il souligné.

Une reprise « historique » des relations

Aujourd’hui, Cuba n’est plus sur la liste des Etats soutenant le terrorisme, et les conditions de voyage et de commerce, qui avaient déjà été assouplies, vont l’être davantage. Mais il reste l’embargo, toujours en vigueur, et que seul le Congrès américain peut lever.

Au cours de son intervention dans la roseraie de la Maison Blanche, Barack Obama a donc appelé les parlementaires « à écouter les peuples et lever toutes les sanctions contre Cuba ».

Le président des Etats-Unis a néanmoins reconnu que des différends demeuraient, notamment sur les droits de l’homme et la liberté de parole. Des dossiers qui seront toujours abordés avec le gouvernement cubain, a-t-il assuré.

Pour concrétiser cette reprise des relations, qualifiée d’historique par Barack Obama, John Kerry se rendra à la Havane avant la fin du mois de juillet.