Brésil: le scandale Petrobras se rapproche du parti au pouvoir

Le scandale de corruption au sein de l’entreprise nationale pétrolière brésilienne Petrobras continue de secouer le Parti des travailleurs (PT), le parti au pouvoir. Ce jeudi, son trésorier, Joao Vaccari Neto, a été arrêté avant d’être conduit au siège de la police fédérale à Sao Paulo. Ce jeudi, c’est la neuvième étape de l’opération « mains propres » qui a été lancée par les autorités fédérales.

Le siège de Petrobras à Rio de Janeiro, le 16 décembre 2014. REUTERS/Sergio Moraes

Deux cents agents fédéraux, appuyés par 25 inspecteurs des impôts avec en mains 62 mandats judiciaires. Cette nouvelle étape de l’opération « Lava Jato », « opération mains propres », a débuté sur les chapeaux de roues ce jeudi 5 février dans quatre états du pays : Sao Paulo, Rio de Janeiro, Bahia et Santa Catarina.

Les autorités continuent d’enquêter sur ce scandale qui frappe de plein fouet le parti de la présidente Dilma Rousseff. Ce système aurait permis de détourner 4 milliards de dollars depuis 2003, selon Pedro José Barusco Filho, ancien gérant du service d’ingénierie de Petrobras.

C’est un système de corruption institutionnalisé et endémique qui a été mis au jour.
De hauts responsables de Petrobras auraient reçu des pots-de-vin des plus grandes entreprises brésiliennes en échange de l’attribution de marchés, comme ceux des raffineries d’Abreu et Lima, dans l’Etat du Pernambuco.

Joao Vaccari Neto, le trésorier du PT, ne devrait être détenu que provisoirement le temps de son audition. Mais son rôle, qui pourrait s’avérer central dans ce système de pots-de-vin pourrait également changer la donne, selon la presse brésilienne.

A l’heure actuelle, 39 entrepreneurs ou anciens directeurs de Petrobras sont poursuivis dans cette affaire. On ne connait en revanche toujours pas le nombre exact d'hommes politiques mêlés à ce scandale.