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Etats-Unis

Etats-Unis: le rappeur Mos Def alimenté de force comme à Guantanamo

Une vidéo fait le buzz sur internet. On y voit le rappeur américain Mos Def subir une alimentation forcée. Les images sont choquantes et le but de cette action est de sensibiliser au sort des prisonniers de Guantanamo en grève de la faim, mais nourris contre leur gré par les autorités américaines alors qu’a débuté le ramadan.

Le rappeur Mos Def teste l’alimentation forcée pour dénoncer les pratiques de Guantanamo.
Le rappeur Mos Def teste l’alimentation forcée pour dénoncer les pratiques de Guantanamo. YouTube
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Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Un collectif d’organisation de défense des droits de l’homme, Reprieve et le réalisateur récompensé au Bafta Awards, Asif Kapadia, sont à l’origine de cette opération. A l’occasion du début du mois de ramadan, ils rappellent que 120 détenus de la prison de Guantanamo sont actuellement en grève de la faim. « Quarante-quatre d’entre eux sont alimentés de force », affirme Reprieve qui ajoute que quatre de ces détenus réclament de la justice américaine le droit de suspendre cette procédure le temps du mois de ramadan.

Pour soutenir cette demande, le rappeur américain Mos Def, qui se fait désormais appeler par son nom musulman Yassiin Beya, accepté de subir le même sort devant les caméras d’Asif Kapadia. On le voit vêtu de la combinaison orange des prisonniers de Guantanamo. Poignets et chevilles menottées, il est installé sur un fauteuil médicalisé. Tête attachée, un tube lui est inséré dans le nez et descend jusque dans son estomac. Les images sont volontairement dures, froides et violentes.

« Comme si quelque chose vous entrait dans le cerveau »

Impossible de dire si le rappeur a effectivement subi une procédure d’alimentation forcée, mais ce qui est sûr, c’est qu’à la fin de la vidéo, Mos Def semble pour le moins épuisé : « Je ne savais pas à quoi m’attendre. Le tube est entré et la première partie, ça allait, mais après il y a une brûlure. Cette brûlure qui devient insupportable comme si quelque chose vous entrait dans le cerveau, mais ça touche le fond de la gorge et là, je n’en pouvais plus ».

Cette procédure, le gouvernement américain reconnait l’utiliser. Il y a deux ans, quand RFI a visité Guantanamo, la direction de la prison admettait avoir recours à l’alimentation forcée. « Uniquement dans les cas où la vie du détenu est menacée », assuraient à l’époque les médecins militaires.

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