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Canada

Québec: rencontre houleuse entre le président de Rail World et les victimes de Lac-Megantic

Au Québec, le bilan ne cesse d'augmenter, 20 corps ont été retrouvés après l'explosion et l'incendie de plusieurs wagons-citernes, dans le centre-ville de Lac-Megantic. Le président de la société Rail World, qui détient la Montreal Maine and Atlantic (MMA), est enfin arrivé dans la localité et a tenté de donner des réponses sur les responsabilités. Son train avait été laissé sans surveillance, alors qu'un incendie s'était déclaré plus tôt et que les pompiers étaient alors intervenus. Le conducteur était allé se coucher. Une heure et demie plus tard, le train fou s’est mis à dévaler la pente jusqu'à Lac-Megantic. La rencontre a été houleuse.

Une vue aérienne de la catastrophe, le 6 juillet 2013.
Une vue aérienne de la catastrophe, le 6 juillet 2013. REUTERS/Mathieu Belanger
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Avec notre correspondante à Montréal, Marie-Laure Josselin

Edward Burkhardt était attendu à Lac Megantic. Et devant le flot de questions des journalistes et des citoyens derrière qui l'injuriaient, il a perdu patience. L'ambiance était tendue. Et à la question, « pourquoi n'êtes vous pas venu avant ? » il répond : « Je croyais ne pas être utile ici à me promener dans la ville, nous avions une douzaine de répondants sur place ».

Du bout des lèvres, et en accusant toujours un peu au début les pompiers qui ont éteint le premier feu sur la locomotive une heure trente avant la tragédie, Edward Burkhardt a reconnu : « Je crois que nous avons beaucoup de responsabilités mais à savoir si nous avons toute la responsabilité, ça reste à déterminer ».

Puis, alors qu'une dizaine de minutes avant il indiquait que la procédure avait été respectée, il impute finalement la faute au conducteur. Selon lui, il a omis de mettre les freins avant d'aller se coucher, même si le conducteur assure le contraire et que jusqu'alors la compagnie le soutenait. « Il a été suspendu sans solde et ne travaille plus », a affirmé Edward Burkhardt.

La pilule passe mal, vraiment mal. Les gens sont en colère, furieux contre ce directeur qui ne prend même pas la peine de s'exprimer ou de se faire traduire en français, et qui affirme n’avoir que respecter la pratique normale, à savoir laisser un train rempli de pétrole en gare, sans conducteur. « Vous pouvez dire après coup que ce n’était pas correct, mais on suivait la pratique normale ».

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