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Revue de presse des Amériques

A la Une : les républicains taclés par la presse après compromis fiscal

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Aux Etats-Unis, républicains et démocrates se sont enfin mis d'accord sur le compromis fiscal. L'accord pour prolonger de 2 mois des allègements d'impôt pour les salariés était devenu l'enjeu d'un nouveau bras de fer politique entre les républicains et le président démocrate. Et à en croire les journaux, c'est donc Barack Obama qui en est sorti vainqueur, car il est vrai : la presse américaine n’est aujourd’hui pas tendre avec le camp républicain. 

« Pendant un an, la majorité républicaine à la Chambre des représentants a remplacé la gouvernance par des confrontations incessantes, dans le seul but de pousser à chaque fois l'ensemble du Congrès américain au bord du gouffre pour ensuite exiger des concessions extrêmes afin d'arriver à une solution », écrit le New York Times qui poursuit : « Ce jeudi, cette stupide stratégie de la "politique de crise" a clairement montré ses limites ». L'éditorialiste estime que « Barack Obama n'a rien gagné de substantiel avec cette victoire sur les députés républicains » - car il faut en effet reprendre les négociations en janvier. « En revanche, le gain politique pour le président est important ».

C'est aussi l'avis du Wall Street Journal qui titre : « Le fiasco républicain ». « On ne se souvient que trop bien de cette fameuse phrase du leader républicain au Sénat lors des élections de mi-mandat, il y a tout juste un an. Mitch McConnell avait alors déclaré : "ma principale mission au Congrès va être de faire en sorte que le président Obama ne soit pas réélu en 2012" ». Et bien c'est raté, constate le quotidien économique : « Vu la manière catastrophique dont les républicains ont géré le débat sur le compromis fiscal, on peut se demander, s'ils ne vont pas finir par faire réélire le président avant même que la campagne 2012 ait véritablement commencé ».

Le Washington Post, quant à lui, se veut un peu plus prudent. Le journal salue, certes, le compromis obtenu, mais fait remarquer que celui-ci est bien la seule mesure de sauvegarde d'emplois que le président a réussi à arracher à ses adversaires politiques. « La dynamique global reste donc inchangé avec des mauvaises prévisions économiques pour l'année prochaine, une situation de blocage au congrès avant les élections à venir et le désamour croissant entre les Américains et leur gouvernement ».

Cuba : Raul Castro s'apprête à annoncer une réforme des lois d’émigration

Après 50 ans de restrictions de voyages, c'est « un événement majeur pour les Cubains. Car beaucoup rêvent de revoir des membres de leur famille, partis dans divers pays du monde, la majorité aux Etats-Unis », écrit aujourd'hui La Républica, au Pérou. « C'était justement pour mettre fin à l'exode de ses citoyens après la révolution en 1959 que le régime communiste avait imposé de sévères restrictions sur les voyages à l'étranger », rappelle aussi le journal argentin La Voz.

La possibilité d'une telle réforme a été annoncée par Raul Castro, en août dernier devant le Parlement. Il parlait alors de vouloir, dans un avenir proche, assouplir et actualiser la politique migratoire. « Cuba bourdonnent de spéculations », raconte aujourd'hui le Chicago Tribune. « Le gouvernement s'est montré mué sur la réforme à venir, ne laissant filtrer que le stricte minimum d'informations. Et s'il est vrai que Raul Castro pourrait révéler des changements significatifs dès ce vendredi, lors de la réunion de l'Assemblée nationale, d'autres sources parlent d'une annonce officielle pour la mi-janvier ».

Certains Cubains sont en tout cas tellement impatients, qu'ils ont déjà fait leurs valises. A l'instar de la bloggeuse dissidente Yoani Sanches : « Je suis prête à tester les limites du possible. Je vais me rendre à l'aéroport dès que les changements seront annoncés », explique-t-elle dans les colonnes du Chicago Tribune

Haïti : l'adoption internationale de jeunes enfants fait à nouveau débat

« En moyenne, quelque cinq enfants proposés à l'adoption internationale quittent chaque jour le pays pour se rendre en terre étrangère, particulièrement en Europe », rapporte Le Nouvelliste. « Le nombre d'enfants adoptés en Haïti chaque année par des étrangers s'élève à plus de 2 000, dont la majeure partie par des couples français. Et c'est une activité qui rapporte gros », explique le quotidien haïtien.

Selon un rapport de l'Unicef, parmi les quelque 700 centres d'enfants actuellement répertoriés sur l'ensemble du territoire haïtien, seulement 300 sont dûment enregistrés auprès de l'État. « Plusieurs de ces crèches sont liées à des organismes étrangers qui se chargent, contre espèces sonnantes et trébuchantes, de trouver des enfants et des parents adoptifs. Pourtant, sur les 50 000 enfants placés dans des centres d'hébergement dans l'ensemble du pays, à peu près 20 000 sont orphelins de père ou de mère ; les autres n'y sont qu'en raison de l'extrême pauvreté de leurs géniteurs », conclut Le Nouvelliste.

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