Accéder au contenu principal

États-Unis: le président Biden contraint de réagir face à la situation dans les campus

Les tensions et les manifestations pro-palestiniennes dans une partie des universités américaines ont mené ces deux derniers jours au démantèlement par la police de campements installés sur les campus de l'Université de Columbia à New York et de celle de Californie à Los Angeles. Des images parfois violentes qui tournent en boucle ont conduit le président américain à prendre la parole, ce jeudi 2 mai.

Le président américain Joe Biden prononce un discours sur les manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza, depuis la Maison Blanche ce jeudi 2 mai 2024.
Le président américain Joe Biden prononce un discours sur les manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza, depuis la Maison Blanche ce jeudi 2 mai 2024. AP - Evan Vucci
Publicité

Non, le président des États-UnisJoe Biden ne changera pas sa politique au Proche-Orient en raison des manifestations sur les campus américains, et non, il n'enverra pas la garde nationale, c'est-à-dire l'armée, pour rétablir l'ordre.

Sous pression à la fois de son aile gauche proche des contestataires et des républicains qui l'accusent de laxisme, le président explique que l'heure n'est pas aux opérations politiques. En revanche, cela ne l'empêche pas de rappeler quelques principes aux manifestants et à ceux qui voudraient les mettre au pas.

« Nous ne sommes pas une nation autoritaire qui fait taire les gens ou qui écrase la contestation, a déclaré Joe Biden. Les Américains sont écoutés. En fait, les protestations pacifiques s'inscrivent dans la meilleure tradition de la manière dont l'Amérique réagit aux questions importantes. Mais nous ne sommes pas non plus un pays de non-droit. Nous sommes une société civile et l'ordre doit prévaloir. »

Et de préciser sa pensée : le vandalisme, la violation de propriété ou l'occupation de campus ne sont pas pacifiques, ajoute-t-il.

Pour lui, les gens ont le droit à l'éducation, le droit d'être diplômés et surtout le droit d'être sur un campus en sécurité sans craindre d'être attaqués. À ses yeux, il n'y a pas de place en Amérique pour les discours de haine comme l'antisémitisme et l'islamophobie et pour les discriminations contre les étudiants juifs où les Américains d'origine arabe ou palestinienne. Autrement dit : droit de manifester, oui ; droit au chaos, non.

D'un côté, il est évident qu'un président des États-Unis ne peut pas tolérer qu'une communauté soit victime de propos qui souvent s'accompagnent d'actes directs d'antisémitisme. De l'autre côté, Joe Biden rappelle que les universités ne sont pas un lieu ordinaire en termes de construction du savoir, d'échanges, et que l'on ne peut pas laisser ces lieux devenir des terrains d'affrontement.

01:08

Vincent Michelot (Sciences Po Lyon): «Joe Biden était pris dans une sorte d'étau»

Guilhem Delteil

À lire aussiÉtats-Unis: opération de police pour déloger des étudiants pro-palestiniens à Los Angeles

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.