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États-Unis: de plus en plus de tensions autour de manifestations pro-palestiniennes sur les campus

La guerre à Gaza et ses conséquences. Parmi elles, les tensions sur de prestigieux campus universitaires américains. Mais l’épicentre des manifestations et des tensions se trouve à New York.

Manifestations en soutien à la Palestine à l'université Columbia de New York, le 22 avril 2024.
Manifestations en soutien à la Palestine à l'université Columbia de New York, le 22 avril 2024. REUTERS - Eduardo Munoz
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De notre correspondant à Washington, 

Sur le campus de l’université de Columbia, au nord de Manhattan, aux États-Unis, des manifestants pro-palestiniens campent depuis plusieurs jours. Ils emploient dans leur discours une rhétorique de plus en plus dure. Une rhétorique devenue carrément antisémite avec des menaces contre les étudiants juifs, selon leurs associations de défense.

En fin de semaine dernière, la police a procédé à des arrestations, mais la tension est loin de retomber, au contraire. Ce lundi 22 avril, la direction de l’université, craignant des incidents à l’occasion du début de la fête juive de Pessah, a fait passer tous les cours à distance. Mais les manifestations continuent et elles font même tache d’huile.

Une partie du corps enseignant a rejoint les étudiants ce lundi, et le mouvement s’étend à d’autres universités. NYU, toujours à New York, ou encore Yale, une très prestigieuse université américaine située à New Haven, dans le Connecticut. Des dizaines d’arrestations d’étudiants y ont eu lieu ce 22 avril. Une mobilisation importante a été signalée également à l’université du Michigan à Ann Arbor, dans la région de Detroit.

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De fortes réactions

Ces manifestations entrainent de nombreuses réactions, et notamment des réactions politiques. Le président Joe Biden a condamné dans un communiqué dimanche ce qu’il appelle « un antisémitisme flagrant, répréhensible et dangereux qui n'a absolument pas sa place sur les campus universitaires, ni nulle part dans le pays ». Il l’a de nouveau dénoncé, lors d’un déplacement ce lundi.

Le maire de New York, Eric Adams, est également très critique de ce qu’il voit dans sa ville. Des élus démocrates qui se sont rendus sur place alertent également sur les slogans et les comportements antisémites. Ces comportements sont aussi dénoncés par les dix représentants républicains de l’État de New York, ils appellent à la démission de la présidente de l’université de Columbia. Ils sont emmenés par Elise Stefanik, qui avait déjà été très offensive lors d’une audition de plusieurs dirigeants d’université à l’automne, accusés d’être faibles face à l’antisémitisme et dont certains avaient fini par démissionner.

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Il y a aussi des réactions du monde économique. Par exemple, le propriétaire de l’équipe de football américain des Patriots de la Nouvelle Angleterre, Robert Kraft, un ancien de Columbia dont un bâtiment porte son nom. Il explique qu’il ne reconnait plus l’université qu’il a tant aimée et qu’il cessera de la financer tant que des mesures ne seront pas prises.

Manifestations en soutien à la Palestine à l'université Columbia de New York, le 22 avril 2024.
Manifestations en soutien à la Palestine à l'université Columbia de New York, le 22 avril 2024. REUTERS - Caitlin Ochs

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