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Equateur: par référendum, les électeurs valident largement la politique anticriminalité de Daniel Noboa

Dans une journée marquée par l’assassinat dans un restaurant d’un directeur de prison de la province de Manabi, les Équatoriens ont largement approuvé le durcissement de la politique anti-délinquance proposée par le président Daniel Noboa.

Equateur: décompte des votes après le référendum du 21 avril 2024 décidé par le président Daniel Noboa et largement destiné à muscler la répression contre le trafic de drogue et le crime organisé.
Equateur: décompte des votes après le référendum du 21 avril 2024 décidé par le président Daniel Noboa et largement destiné à muscler la répression contre le trafic de drogue et le crime organisé. REUTERS - Karen Toro
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Quelque 13,6 millions d'électeurs ont été appelés aux urnes dimanche 21 avril pour répondre par oui ou par non à onze questions posées par le président Noboa. Les votants ont répondu « oui » à neuf questions portant sur la sécurité, selon les résultats du CNE, qui a précisé que 72 % des électeurs équatoriens avaient participé au scrutin.

On sait que le président Noboa avait fait de ce référendum en Équateur une étape importante en vue d’une réélection dont il a déjà dit publiquement qu’il la recherchait, rappelle notre correspondant à Quito, Eric Samson. Élu en octobre dernier lors d'élections présidentielles anticipées, Daniel Noboa a été investi en novembre pour un court mandat de dix-huit mois qui s'achèvera en mai 2025. Aussi, il est intéressant de noter que les Équatoriens lui ont donné une victoire aux points, mais pas par KO.

 

Les neuf questions portant sur le durcissement de la lutte contre le grand banditisme ont été approuvées avec des chiffres entre 60 et 80 %. C’est une vraie victoire pour Daniel Noboa qui montre bien que la population le soutient sur ce sujet.

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Les électeurs ont même voté oui à des questions qui, selon de nombreux experts, n’étaient pas nécessaires ou n’étaient pas claires comme la typification d’un nouveau délit de port d’armes ayant appartenu à des militaires ou policiers, alors qu’il est déjà illégal de porter une arme sans permis. Autre question dont on ne voit pas trop l’intérêt : celle qui permet aux policiers et militaires d’utiliser les 45.000 armes à feu saisies aux délinquants, car beaucoup sont artisanales et sans intérêt pour la Police.

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En revanche, certaines questions constituaient une réelle menace pour les délinquants, comme celle qui autorise l’extradition, la saisie plus rapide des biens des trafiquants ou la fin des remises de peine.

En revanche, Daniel Noboa n’a pas convaincu sur les deux questions économiques dont une sur la flexibilisation du marché du travail. Là, les Équatoriens ont clairement voté contre.

Le gouvernement doit maintenant préparer les textes pour modifier la Constitution et le Code Pénal et les faire approuver par une Assemblée dans laquelle Daniel Noboa, qui réagira ce lundi aux résultats du référendum,   n’a pas la majorité. Et il doit surtout montrer des résultats concrets et rapides à la population.

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