Brésil: les bolsonaristes dans la rue contre la «censure du pouvoir judiciaire»

Au Brésil, Jair Bolsonaro a convoqué ses partisans pour une manifestation dimanche 21 avril. Près de 30 000 personnes sont sorties dans les rues de Rio de Janeiro pour soutenir l’ancien président, condamné à huit ans d’inéligibilité. Ce rassemblement a lieu alors que la justice brésilienne et Elon Musk sont en plein bras de fer.

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro lors d’une manifestation où il a appelé ses partisans à se rassembler sur la plage de Copacabana, alors que la police enquête sur lui pour avoir prétendument fomenté un coup d'État après l'élection de 2022, à Rio de Janeiro, au Brésil, le 21 avril 2024. REUTERS - Pilar Olivares

Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Sarah Cozzolino

« Vous voyez ici un peuple qui aime la liberté et ne baissera pas les bras devant la dictature. » Sur un char face à la plage de Copacabana au Brésil, les discours de soutien à l’ancien président se succèdent sur fond de musiques dramatiques. Comme Jair Bolsonaro, Sergio et sa femme Claudia se sentent censurés sous le gouvernement Lula.

« Ce n’est pas possible de ne pas pouvoir s’exprimer, s’insurge Sergio. On a peur de dire les choses qu’on pense. C’est absurde ! Moi et ma femme avons vécu la dictature, et rien de tout ça n’existait ! » « Tout le monde a peur, poursuit Claudia. Le Brésil vit dans la peur ! C’est la raison pour laquelle cette manifestation est très importante. »

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Un homme déguisé en président argentin Javier Milei durant la manifestation sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, au Brésil, le 21 avril 2024. REUTERS - Pilar Olivares

Elon Musk applaudi

Visé par plusieurs enquêtes, notamment pour tentative de coup d’État, Jair Bolsonaro a appelé ses partisans à une manifestation sans banderoles ni pancartes. Il a demandé à la foule d’applaudir Elon Musk.

Le patron du réseau social X est accusé par la justice brésilienne d’encourager la dissémination de fausses informations. Mais c’est tout le contraire selon Bernardo, jeune avocat : « Twitter est un réseau qui défend la liberté d’expression. Et malheureusement, ici au Brésil, les personnes de droite qui s’exposent sont persécutées par la justice brésilienne. » Jair Bolsonaro se dit lui-même persécuté, mais confiant : la relève est selon lui assurée.

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