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Équateur: un nouveau maire assassiné, le gang des Lobos suspecté

La violence frappe encore en Équateur, avant le référendum sur la crise sécuritaire prévu dimanche 21 avril. Un nouvel élu a été assassiné dans le sud du pays, mercredi 17 avril. La bande des Lobos (« Les Loups ») est dans le viseur du parquet après la mort du maire du canton Camilo Ponce Enriquez.

Un soldat de l'armée équatorienne lors d'une démonstration d'intervention antiterroriste à Guayaquil, le 16 avril 2024. (illustration)
Un soldat de l'armée équatorienne lors d'une démonstration d'intervention antiterroriste à Guayaquil, le 16 avril 2024. (illustration) AFP - GERARDO MENOSCAL
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Avec notre correspondant en Équateur, Éric Samson

Le maire de la petite ville minière de Camilo Ponce Enriquez, José Sanchez, a été assassiné le 17 avril avec un collaborateur par un groupe de 8 à 10 tueurs à gages, vêtus comme des militaires et se déplaçant dans une camionnette retrouvée brûlée. Cet assassinat serait dû à la présence de la bande des Lobos, qui contrôlent une vingtaine de mines d’or illégales dans la zone, selon le portal Codigo Vidrio, qui cite un rapport des services d’Intelligence du pays.

S’ils sont liés au cartel mexicain de Jalisco Nouvelle Génération, et donc au trafic de drogue, les membres des Lobos sont très présents dans l’activité minière illégale, car l’or facilite le blanchiment de narco-dollars. Cette bande a été déclarée « terroriste » par le président Daniel Noboa en début d’année. C’est l’une des plus sanguinaires d'Équateur.

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Le maire assassiné avait l’intention de contrôler l’activité des Lobos qui, de surcroît, n’hésitent pas à extorquer les entreprises locales. Il avait d’ailleurs déjà survécu à un attentat lorsque des inconnus avaient tiré sur sa maison.

Après l’assassinat l’an dernier de 33 maires et fonctionnaires publics, la présence massive de militaires et policiers dans les rues depuis début janvier a diminué les indices de violence, mais ne les a pas éliminés. Après Brigitte Garcia, mairesse de San Vicente assassinée en mars dernier, la mort de José Sanchez rappelle que les gangs sont toujours actifs, à quelques jours du référendum anti-délinquance du président Noboa.

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