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Revue de presse des Amériques

À la Une: la Communauté des Caraïbes cherche une solution à la crise haïtienne

Le secrétaire d'État Antony Blinken monte à bord d'un avion à la base commune Andrews, Maryland, le 11 mars 2024, en route vers Kingston, en Jamaïque, pour des pourparlers d'urgence avec les dirigeants des Caraïbes sur la crise en Haïti.
Le secrétaire d'État Antony Blinken monte à bord d'un avion à la base commune Andrews, Maryland, le 11 mars 2024, en route vers Kingston, en Jamaïque, pour des pourparlers d'urgence avec les dirigeants des Caraïbes sur la crise en Haïti. AFP - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
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À quand une sortie de crise pour Haïti ? La Caricom, la Communauté des Caraïbes, se réunit en urgence ce lundi en Jamaïque pour tenter de trouver une solution alors que le pays est plongé dans une violente crise depuis plus d'une semaine. Les diplomates étrangers partent les uns après les autres : l'ensemble du personnel de l'Union européenne a été évacué ce lundi, après le départ dans le week-end de l'ambassadeur d'Allemagne et des équipes américaines. Ariel Henry, le Premier ministre, est, lui, toujours bloqué à Porto Rico. Pour l'agence haïtienne, AlterPresse, il faut sortir de « l'impasse politique ». Au menu des discussions : « La transition en Haïti, afin de favoriser la restauration des institutions démocratiques le plus rapidement possible... » explique l’agence de presse. Autour de la table, il y aura, outre les membres de la Caricom, « des pays dits amis d'Haïti » : les États-Unis, le Canada ou bien encore la France, détaille Radio Télé Métronome. Mais pas Ariel Henry qui est à Porto Rico et « n'est pas libre de ses mouvements », affirme le média. AlterPresse, pour sa part, est moins catégorique et se contente d'indiquer qu'« on ne sait pas, pour le moment, si une invitation a été lancée au Premier ministre de facto Ariel Henry ».

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Pas d’union des partis politiques haïtiens

Les partis politiques ont bien du mal à se mettre d'accord sur un modèle de transition, avant de futures élections.« Plusieurs propositions ont été (...) formulées et quelques noms transmis à la Caricom », rapporte AlterPresse. Impossible de savoir pour l'heure ce que décidera la Communauté des Caraïbes. Une chose semble acquise toutefois : Ariel Henry ne fera pas partie de la solution. Comme le souligne AlterPresse, il est « largement impopulaire » dans son pays, et la Caricom et les États-Unis le poussent à démissionner « après avoir contribué, de manière célère, à une transition vers un collège présidentiel en Haïti », écrit l'agence de presse.

Quant au déploiement de la Mission internationale dirigée par le Kenya, AlterPresse souligne qu'aucune démarche ne semble avoir progressé significativement au cours de ces derniers jours.

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Nayib Bukele veut débarrasser Haïti des groupes armés

Haïti a reçu une offre de services inattendue hier. Nayib Bukele, le président du Salvador, propose de débarrasser le pays des gangs. Il prétend pouvoir « résoudre » la crise haïtienne, raconte Le Nouvelliste. Lui « qui est parvenu à un effondrement de la criminalité dans [son] pays avec sa main de fer contre les gangs », compte sans doute appliquer les mêmes méthodes en Haïti, mais n'a pas vraiment détaillé comment il comptait s'y prendre, ajoute le quotidien qui rappelle que « les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent régulièrement des détentions arbitraires massives » au Salvador. Nayib Bukele a précisé une chose, cependant. Il faut que le conseil de sécurité de l'ONU l'autorise à intervenir en Haïti, que le pays soit d'accord « et que tous les frais de la mission soient couverts ».

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Le président argentin s’attaque au trafic de drogue

Javier Milei a annoncé dimanche l'envoi de renforts à Rosario, troisième ville du pays, gangrénée par le trafic de drogue. « C'est eux ou nous », a lancé sur son compte X le président, rapporte Clarin. Javier Milei a, donc, annoncé l'envoi d'effectifs supplémentaires dans la province de Santa Fe dans laquelle se trouve Rosario. Des policiers fédéraux, des gendarmes nationaux, des membres de la préfecture navale, de la police aéroportuaire et des Services pénitentiaires ainsi que des militaires vont aller prêter main forte aux policiers de Santa Fe.

Ce qui a fait réagir Javier Milei, c'est l'assassinat d'un employé d'une station-service, âgé de 25 ans, marié et père d'un enfant « exécuté en trois secondes, de sang-froid », par un tueur à gages, raconte Clarin. Les médias argentins diffusent les images de vidéosurveillance de la station-service. Des images terrifiantes. Cet assassinat est le quatrième en une semaine, souligne La Nacion.

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Une escalade de la violence depuis plusieurs jours

Ce qui a mis le feu aux poudres, explique Clarin, ce sont les fouilles en prisons, ordonnées par le gouverneur de la province de Santa Fe au pouvoir depuis décembre. Fouilles dont il a transmis des images à la presse. On y voit des « prisonniers torse nu, les mains attachées dans le dos, assis en file ». Une méthode qui rappelle celle employée par Nayib Bukele, souligne Clarin.

Des fouilles auxquelles s'ajoutent « la fin de certains privilèges pour les détenus pour trafic de drogue », précise encore le journal comme par exemple, la possibilité d'avoir des téléphones portables, de se faire livrer de la nourriture en prison ou de recevoir des visites.

« Vous vous en êtes pris à nos proches. Nous allons continuer à tuer des innocents. » Voilà ce qu'on pouvait lire avant-hier sur une banderole accrochée à un pont de Rosario, rapporte La Nacion.

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