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Le président mexicain visé par une enquête pour avoir révélé le numéro d'une journaliste à la télévision

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador sous le feu des critiques pour avoir dévoilé publiquement le numéro de téléphone d'une journaliste. Il fait désormais l'objet d'une enquête de la part de l'organisme mexicain en charge de la protection des données.

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, le 29 janvier 2024 à Mexico.
Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, le 29 janvier 2024 à Mexico. AFP - HANDOUT
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Lors de son habituelle conférence de presse retransmise à la télévision, Andrés Manuel López Obrador a donné en direct le numéro de portable d'une journaliste du New York Times basée à Mexico. Alors qu'il se plaignait d'une enquête du journal sur de possibles liens entre son entourage et des cartels de la drogue, AMLO a lu l'intégralité du mail, y compris ses coordonnées donc. Mail dans lequel cette journaliste lui posait des questions dans le cadre de la rédaction de cet article.

« C'est illégal » et cela met l'équipe du journal « en danger » a dénoncé le représentant au Mexique du Comité pour la protection des journalistes. Révéler le numéro d'une reporter, c'est une « tactique préoccupante et inacceptable de la part d'un dirigeant mondial à un moment où les menaces contre les journalistes vont en augmentant », déplore, pour sa part, le New York Times. Le Mexique est l'un des pays les plus dangereux pour la presse. Andrés Manuel López Obrador est désormais sous le coup d'une enquête. L'Institut mexicain de protection des données personnelles (Inai) s'est immédiatement saisi de l'affaire et va vérifier si le président a enfreint la loi.

Une enquête révélant des liens avec des cartels

L'enquête du New York Times a été publiée jeudi en anglais et en espagnol. D'après celle-ci, une enquête de fonctionnaires américains a permis de découvrir « des possibles liens entre de puissants opérateurs des cartels et des fonctionnaires et des conseillers » proches du président mexicain. L'article avance qu'un proche du président a rencontré Ismael Zambada, un des leaders du Cartel de Sinaloa, avant sa victoire électorale en 2018. « Les États-Unis n'ont jamais ouvert d'enquête formelle contre López Obrador et les fonctionnaires en charge de l'enquête l'ont archivée », précise le New York Times. Le président mexicain a qualifié ces accusations de « calomnies » et a exhorté l'administration américaine à s'expliquer.

Pourtant, fin janvier, Tim Golden, deux fois vainqueur du prix Pulitzer, a publié une enquête dans le média en ligne ProPublica affirmant que le Cartel de Sinaloa avait versé deux millions de dollars à la première des trois campagnes de Andrés Manuel López Obrador en 2006. Le président avait dénoncé des « pratiques immorales » et des « calomnies », accusant ses adversaires politiques d'être à leur origine, à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour l'élection présidentielle du 2 juin.

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