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À la Une: une « file de la faim » à Buenos Aires

Une longue « file de la faim » s'est formée devant le « ministère du Capital humain », le 5 février 2024.
Une longue « file de la faim » s'est formée devant le « ministère du Capital humain », le 5 février 2024. © Natacha Pisarenko / AP
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Lundi 5 février, des centaines de personnes ont fait la queue devant le « ministère du capital humain » pour demander une aide alimentaire. Pour comprendre les raisons, il convient de rappeler les propos tenus par la ministre du Capital humain, la néolibérale Sandra Pettovello la semaine dernière, devant l’Union des travailleurs de l’économie populaire qui s’étaient présentés à sa porte pour demander au gouvernement d’approvisionner les cantines communautaires. « Les gens ont-ils faim ? Je vais m’occuper un par un des personnes qui ont faim, sans passer par des intermédiaires », donc des associations.

Des centaines de personnes – le journal Pagina 12 parle de plusieurs milliers –, ont pris au mot la ministre et sont allés faire la queue devant son ministère pour être reçu et obtenir de quoi manger. « C’est la file de la faim », a expliqué Viviana, une des manifestantes, dans le journal Perfil. Cela fait plus d’un mois que nous ne recevons plus d’aide alimentaire », a-t-elle ajouté. Au final, personne n’a été reçu. Les syndicats ont qualifié l’attitude de la ministre « d’insensible et de discriminatoire », selon Pagina 12. Il faut savoir que presque la moitié des Argentins vivent aujourd’hui dans la pauvreté, et au moins un tiers des enfants souffrent de malnutrition.

Aux États-Unis, la fin du compromis politique ?

Ce ne sont pas les primaires de mardi dans le Nevada qui font les gros titres de la presse, mais le blocage par les républicains du projet de loi sur l’immigration et l’Ukraine. Ce week-end, le Sénat était parvenu à un accord sur l’immigration et l’aide à l’Ukraine, après des mois d’âpres négociations. Mais les républicains de la Chambre des représentants refusent d’adopter le texte qui, selon eux, ne va pas assez loin.

Pour le New York Times, ce blocage montre qu’il n’y a plus de terrain d’entente possible « […] pour un accord sur l’immigration - en particulier dans une année électorale où l’on s’attend à ce que cette question soit au cœur de la campagne présidentielle… » Et justement la campagne présidentielle peut expliquer l’attitude des conservateurs de la Chambre, écrit le Washington Post. Ils veulent maintenir une situation chaotique à la frontière américaine avec le Mexique jusqu’aux élections. Cela leur permet d’attaquer les démocrates sur ce sujet. Et Donald Trump, le très probable candidat républicain, peut continuer à se présenter comme la seule personne capable de gérer l’immigration, à condition d’être réélu.

Le gouverneur de la Floride veut se débarrasser des sans-abri avec une idée controversée

C’est la Une du Miami Herald. Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a approuvé une stratégie de lutte contre les SDF qui est selon lui la première du genre. Il s’agit de placer les sans-abri dans des camps. Ce seraient des villages de tentes sécurisés, avec des installations sanitaires et un accès aux soins médicaux. L’objectif, explique le gouverneur, selon le Miami Herald, c’est de garantir l’ordre public, la qualité de vie des résidents et le maintien de la valeur des biens immobiliers.

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