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À la Une: au Pérou, des manifestants qualifiés d’ennemis de l’État

Les manifestants dans les rues de Lima au Pérou demandent la démission de Boluarte, la libération du président déchu Pedro Castillo et la justice pour jusqu'à 48 manifestants tués lors d'affrontements avec la police. Photo : le 12 janvier 2023
Les manifestants dans les rues de Lima au Pérou demandent la démission de Boluarte, la libération du président déchu Pedro Castillo et la justice pour jusqu'à 48 manifestants tués lors d'affrontements avec la police. Photo : le 12 janvier 2023 AP - Martin Mejia
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Au Pérou, des milliers de manifestants convergent ce lundi vers la capitale, Lima, malgré l'état d'urgence déclaré pour 30 jours, notamment dans les départements de Puno, Cusco, Lima, et la province de Callao. Le décret, qui autorise l'armée à intervenir pour maintenir l'ordre et suspend la liberté de circulation et de réunion, est publié dans le journal officiel El Peruano. Depuis cinq semaines, les manifestants protestent contre la présidente Dina Boluarte et réclament de nouvelles élections. Le mouvement a fait 42 morts, rappelle OjoPúblico. Le média en ligne soutient que son analyse « d'une série d'images, de témoignages, de manuels de police et d'autopsies (...) met en évidence de graves violations des droits de l'homme au cours de la répression policière et militaire ».

En Une d'El Comercio, le président du Conseil des ministres péruvien soutient que son cabinet est « solide ». Il serait « irresponsable », selon lui, que la présidente démissionne dans ces circonstances. Cela reviendrait à « ouvrir les vannes de l'anarchie, ce que souhaite un petit groupe organisé de personnes violentes ». Dans cette interview télévisée reprise par El Comercio, Alberto Otarola évoque un troisième groupe, très organisé, qui a développé « une stratégie militaire ». Il ajoute dans l'interview que ce groupe est « financé par le trafic de drogue et les mines illégales et veut prendre le pouvoir par la force ». Il qualifie ces individus d'« ennemis de l'État ».

► À lire aussi : Pérou: la présidente Dina Boluarte exclut de démissionner malgré la colère des manifestants

« Le Sud n’est pas seul dans ces protestations »

Ces accusations de terrorisme sont rejetées par l'ancien chef du renseignement intérieur.Dans une interview accordée à La Republica, il juge « stupide » de dire que le pays fait face à une insurrection terroriste. Selon un sondage cité par le même journal, 60% des Péruviens justifient les manifestations de décembre, même à Lima. « Le Sud n'est pas seul dans ses protestations, la moitié du pays s'identifie à lui », pense le journal. « L'appel à la tenue d'élections cette année, en tant que mesure visant à apaiser les tensions, devient plus urgent. (…) Ce qui est inquiétant, c'est que tout cela est entre les mains d'un Congrès que presque personne ne soutient ».

La Californie toujours sous la pluie

Le Los Angeles Times affiche en Une des véhicules écrasés par des arbres sur Mulholland Drive. « La Californie se prépare à une dernière série de tempêtes », prévient le journal. Après trois semaines de pluies, « l'État pourrait souffler à partir de mardi », ajoute USA Today. Peut-être « la lumière au bout du tunnel », titre le Mercury News. Mais pour l’heure : « Inondations, coupures d'électricité et baisse de fréquentation » dans les écoles, s'inquiète USA Today.

Cette dernière salve d'averses va toucher « des zones déjà gorgées d'eau », prévient le San Francisco Chronicle. Il rappelle que la Maison Blanche a « déclaré l'état de catastrophe majeure afin d'accroître l'aide d'urgence fédérale ».  Pour le New York Times, cinq zones sont particulièrement surveillées : la péninsule de Monterey, mais aussi le comté de Santa Cruz, la région du Lac Tahoe, la Sierra Nevada, ainsi que les comtés de Los Angeles et de Merced.

► À lire aussi : Le président Biden déclare l'état de catastrophe majeure en Californie en proie aux inondations

Le maire de New York en visite au Texas

Eric Adams, le maire de New York, était à El Paso, au Texas, dimanche. Une visite éclair, écrit Bloomberg, une semaine après le passage du président Biden. Après une semaine aussi où « 3 100 migrants – plus de 800 en une seule journée –  sont arrivés à New York, mettant à rude épreuve les abris et les services sociaux de la ville ». « New York ne peut pas en prendre plus. Nous ne pouvons pas », lance l'élu démocrate. Le maire demande au gouvernement fédéral de mieux coordonner les services apportés aux demandeurs d'asile transportés par bus de la frontière américano-mexicaine vers différentes villes du pays, dont la sienne.

Eric Adams « a été photographié en train d'inspecter un grillage à la frontière », rapporte le New York Post, mais aussi un refuge, qui abrite en majorité des sans-papiers vénézuéliens, et « des quartiers d'El Paso où les migrants dorment dans la rue, car ce système d'hébergement d'urgence a atteint sa capacité maximale ». Le maire ajoute vouloir, à l'occasion de la Conférence américaine des maires cette semaine, « pousser le Congrès et la Maison Blanche à adopter une « véritable réforme de l'immigration ».

► À écouter aussi : New York continue à faire face à un afflux de migrants venus du Texas

Une statue controversée du pasteur King à Boston

Jour férié aux États-Unis ce lundi : le Martin Luther King Day. Justement, une statue du militant des droits civiques a été dévoilée dimanche à Boston. Et elle ne fait pas l'unanimité... Cette statue de bronze de près de sept mètres de haut et de 19 tonnes, installée dans le Boston Common, le plus ancien parc public du pays. Son nom : « L'étreinte », de l’artiste Hank Willis Thomas.

Cette sculpture est inspirée, nous dit le Washington Post, « d'une photo de Martin Luther King et sa femme, Coretta, s'embrassant après avoir reçu le prix Nobel de la paix en 1964 ». Problème : « l'œuvre ne représente pas le couple en entier », mais seulement « quatre bras entrelacés ». Et les blagues fusent sur les réseaux sociaux, reconnaît le Washington Post. Beaucoup laissent entendre que ces parties du corps sont difficiles à identifier et peuvent apparaître aux yeux du public comme… un « assemblage provocateur ».

► À voir aussi : «I have a dream» : Martin Luther King et l'émancipation des Noirs aux États-Unis 

Miss Univers est Américaine !

L'événement a passionné l'Amérique latine tout le week-end. R'Bonney Gabriel, une jeune femme de 28 ans originaire de Friendswood, au Texas, a été couronnée Miss Univers, s'enthousiasme le Houston Chronicle. C'est la première Américaine d’origine philippine à devenir Miss Texas, puis Miss Univers. « Sa victoire a d'ailleurs été célébrée dans les deux pays », nous dit le journal.

C'est le Salvador qui organisera le prochain concours. Le président Bukele en a d’ailleurs fait la promotion en plein milieu de la cérémonie. Dans cette vidéo, partagée sur ses réseaux sociaux, il explique que son pays « regorge de beauté » : « les meilleures plages du monde pour surfer, des volcans imposants, un café délicieux ». Le président salvadorien assure même que le Salvador est devenu « le pays le plus sûr d'Amérique latine ». « Depuis la fin du mois de mars dernier, le gouvernement a lancé une lutte frontale contre les gangs sous un régime d'exception », note El Heraldo, quotidien du Honduras, le pays voisin. Le Salvador, en tout cas, est en train de changer, martèle Nayib Bukele.

Tube de Shakira : féminisme ou coup marketing ?

Un mot enfin du tube qui enflamme les réseaux sociaux. « Amour et haine sur les réseaux sociaux pour la chanson qui détruit Piqué », résume El Comercio. La chanteuse colombienne y règle ses comptes avec son ex, le père de ses deux enfants, et sa nouvelle compagne de 23 ans. « Tu as changé une Ferrari pour une Twingo », « une Rolex pour une Casio », lance-t-elle dans cette chanson numéro un mondial sur Spotify. Elle a accumulé plus de 125 millions de vues en quatre jours et une cascade de commentaires dans toute la presse du continent.

« Émancipation féminine ou produit de consommation de masse ? » questionne le quotidien conservateur El Tiempo en Colombie. Dans une critique acerbe, le journal se demande si ce tube est « du marketing » ou répond au « besoin de gagner des millions avant le redoutable procès pour fraude fiscale » qui attend la chanteuse.

► À voir aussi : La chanteuse Shakira sera jugée pour fraude fiscale à Barcelone

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